Hari Kamis 15 Desember
Départ à 8h15 pour le palais du Sultan dans le centre-ville de Yogya. Ce palais se situe à égale distance du volcan Merapi et de la mer. Arrivant dès l’ouverture, nous sommes les premiers Européens. Du coup, nous sommes encore la cible des visiteurs indonésiens : photo ! photo please ! Difficile de rester concentré sur les explications. En résumé, le sultan est le dixième du nom et c’est quelqu’un de très influent au niveau économique, étant lui-même un homme d’affaires très riche et politique.
Vers 10h, on repart pour le pied du volcan Merapi à une trentaine de kilomètres de la ville. Mais nous nous arrêtons tout d’abord à Pakem pour visiter une école de façon impromptue. Encore un moment inoubliable et pour mini-Glück aussi ! L’école a des équipements qui nous surprennent : laboratoire de langue, salle informatique avec une vingtaine de postes. Visiblement, c’est une école qui a des moyens plus importants que les autres. L’école est aussi obligatoire à partir de 7 ans. Les classes sont de 28 élèves maximum. Il n’y a cours que le matin et seulement 6 semaines de vacances.
Après avoir fait le tour des classes, l’équipe enseignante nous invitera même à partager son déjeuner, une bonne soupe locale. Incroyable cet accueil tout sourire !
Il est midi, on retrouve Giat qui nous a encore attendus patiemment pour enfin rejoindre les pentes du Merapi et le triste village de Jali Urang à 7 km du sommet.
Une demi-heure plus tard, nous y voilà. L’orage gronde, la pluie approche. Le volcan Merapi (2923 m) est entré en éruption il y a un an, voir les liens suivants : Wikipédia, Images 1 et Images 2. La plus forte éruption depuis 1872. Les nuées ardentes ont tout rasé sur leur passage. On observe les crevasses où elles ont déboulé avec des tas de cendres qui ont rempli totalement certains gouffres. On est surpris de voir que la végétation a déjà repris ses droits, sauf les arbres qui sont décimés et brûlés. Les hommes construisent à nouveau des maisons. La terre étant fertile, ils reviennent toujours ici. Seulement les 5 derniers kilomètres sont interdits à l’homme.
Le volcan fume toujours.
Ensuite, nous retournons à Yogyakarta pour visiter le marché aux oiseaux. La plupart sont déjà mis à l'abri de la pluie. Certains chantent encore, mais le spectacle nous laisse tristes. On les préfère dans la nature. Heri nous explique que posséder un oiseau dans la culture indonésienne est acte viril, macho…
On rentre à l’hôtel vers 16h, voilà c’est fini. Ici, ça n’a pas été la java tous les jours… (Blague du jour). Mais on a passé de très bons moments en compagnie de Heri et Giat.
Sans aucun doute, nous les « Glücks approuvons » surtout avec la visite d’aujourd’hui, à l’improviste, dans cette école de Java. Heri trinquera même à la bière avec nous alors que c'est contre sa religion...
Hari Jumat 16 Desember
Dernier réveil en Indonésie pour les moins jeunes Glücks. On prend le petit déjeuner avec toujours la bonne humeur mais aussi pour tous, un peu le cafard de se quitter à nouveau.
Une fois les sacs terminés, nous partons en taxi, direction l’aéroport pour un dernier au revoir. Bisous, sourires, émotions, nous les laissons reprendre les airs pour retrouver leur petit chez-eux…
Allez, allez, on se bouge car pour nous l’aventure continue et on doit passer au service de l’immigration pour prolonger nos visas. Malheureusement, le délai d'obtention n’est pas compatible avec notre programme. On retentera plus tard, affaire à suivre.
Retour à l’hôtel en taxi, tout est bien calme ici… Cet après-midi, on reste tranquille, on se repose avant de reprendre notre vie de Glück. Julien est allé se faire couper les cheveux, voir la tête... Voilà le résultat d'une coupe à 1€ :
Thierry, lui, tenant à ses cheveux est allé se faire masser avant de reprendre le sac à dos. Le soir on dîne dans notre warung familial et on trinque à nos parents.
Doit-on Glück approuver nos parents ???
Croyez-vous qu’on doive "Glück approuver" nos parents ? Dans nos veines coule leur sang, le même sang de Glück. Alors, pour nous la question ne se pose pas. Il est vrai que les parents Glücks ont eu du mal à dormir dans des hôtels sordides qui sont pourtant notre pain quotidien. Une nuit dans un hôtel de cet acabit au pied du Bromo leur a suffi. Mais ils l’ont fait, en râlant un peu certes, mais ils l’ont fait. Puis ils ont voulu volontiers manger comme les Glücks, avec les locaux, c'est-à-dire dans des restaurants sans charme où la grand-mère, la mère et la fille font à manger dans de grandes marmites. Oui, il ne fallait pas toujours voir les cuisines, mais ils l’ont fait. Ils ont même mangé épicé, pourtant pas facile de faire les deux à la fois… Glück approuvés, pour avoir fait tout ce chemin en avion et venir nous rejoindre à l’autre bout du globe. Pourtant Marie et Brigitte ont dû faire face à des : c’est trop loin, trop d’avion, fera trop chaud, c’est la saison des pluies, il y a des moustiques, on s’en fout, etc. Mais ils l’ont fait. Glück approuvés, pour ces 12 jours extra passés ensemble, pour ce cadeau de Noël avant l’heure dans notre tour du monde. C’était vraiment le club Med ! Mais les Glücks n’oublient pas que ce n’est pas leur vraie vie rassurez-vous. On a donc profité d’autant plus de ce moment en famille inoubliable et nous l"avons apprécié. Alors, merci à vous les parents Glücks. Oui, vous êtes « Glück approuvés», mais dans une catégorie plutôt spéciale. « Glück d’Or » pour ce moment en OR passé ensemble.
Hari Sabtu 17 Desember
Aujourd’hui, nous quittons notre hôtel de ces quatre derniers jours pour partir en direction du plateau de Dieng. Nous prendrons deux bus locaux pour effectuer les 103 km qui nous séparent de Yogyakarta à Wonoboso. Nous revoilà donc en mode Glück aventureux. Notre premier bus indonésien nous amènera à Magelang en environ 1h30. Nous sommes au fond sur le moteur. Il fait bien chaud, on en connait deux qui n’auraient pas tenu longtemps ici. Le bus est plus large que ceux que nous connaissons : une rangée de deux sièges et une autre de trois sièges. Les gens fument dans le bus et nous regardent toujours autant.
Arrivés à Magelang, pas le temps de prendre le bus en photo qu’on doit courir et sauter dans celui partant pour Wonosobo. Le bus est plus petit et encore plus tape-cul et comme en Amérique du Sud, Thierry n’arrive pas à mettre ses jambes. Deux heures plus tard, nous voilà à destination. Il pleut à plein temps. On a l’impression que nos parents ont emporté le soleil avec eux. Une dame de notre bus nous aide à prendre un minibus en direction de notre hôtel. Celui-là nous laissera en pleine ville, 100 000 habitants quand même, sous la pluie et loin de notre hôtel. On a l’impression que les gens n’ont aucune idée de l’adresse qu’on leur montre, mais nous indiquent quand même une direction. Les informations se recroisent et après trois quarts d' heure de marche, nous tomberons sur le gérant de l’hôtel en scooter.
Arrivés à Magelang, pas le temps de prendre le bus en photo qu’on doit courir et sauter dans celui partant pour Wonosobo. Le bus est plus petit et encore plus tape-cul et comme en Amérique du Sud, Thierry n’arrive pas à mettre ses jambes. Deux heures plus tard, nous voilà à destination. Il pleut à plein temps. On a l’impression que nos parents ont emporté le soleil avec eux. Une dame de notre bus nous aide à prendre un minibus en direction de notre hôtel. Celui-là nous laissera en pleine ville, 100 000 habitants quand même, sous la pluie et loin de notre hôtel. On a l’impression que les gens n’ont aucune idée de l’adresse qu’on leur montre, mais nous indiquent quand même une direction. Les informations se recroisent et après trois quarts d' heure de marche, nous tomberons sur le gérant de l’hôtel en scooter.
Après avoir négocié notre chambre, nous retournons en ville pour déjeuner, il est 15h. Il pleut toujours. Un poulet grillé dans un warung et on retourne à l’hôtel bosser le programme des prochains jours afin d’ étudier la possibilité de rejoindre l’île de Sumatra. Malheureusement, gros hic, le billet que nous avions réservé à la hâte afin d’obtenir notre visa n’est pas modifiable. Du moins juste en date et horaire, mais non en lieu de départ. Du coup, nous sommes obligés de décoller de Jakarta. Donc, nous partirons le 4 janvier, date de fin de validité de notre visa pour Kuala Lumpur en Malaisie. Nous verrons une fois là-bas si nous repartons pour le nord de l’Indonésie, soit le nord de l’île de Sumatra ! Pas simple d’organiser, de tout penser à l’avance, alors on ne se prend pas la tête et on fait avec.
Nous partons dîner en ville à la recherche d’un bouiboui, Il pleut encore. Et ce soir, on dîne sur le trottoir pour moins d’un euro.
Hari Minggu 18 Desember
Ce dimanche matin, nous prenons un bus dès 7h pour rejoindre le plateau de Dieng (alt. 2093 m) à une heure de Wonosobo (alt. 900 m). On part de bonne heure, car étant donnée la saison (saison des pluies), il pleut l’après-midi.
Notre bus est vite rempli par les gens qui repartent du marché avec leur panier plein et aussi avec leur chapeau pointu. Papa Daniel serait content de ces chapeaux !
On nous regarde toujours autant, on nous adresse la parole, on nous sourit, les enfants nous montrent du doigt. C’est vraiment agréable cet accueil chaleureux. À 8h, nous voilà débarqués dans le village de Dieng. Ce haut plateau abrite certains des plus anciens temples hindous de Java. Mais nous, les Glücks, on est surtout là pour se balader avant de se prendre la douche du midi. Nous prenons la direction d’un sommet voisin, le Gunung Sikunir à 2400 m. On remarque rapidement l’activité géothermique sur le plateau. On passe par le village le plus haut de Java (selon le guide) Sembungan à 2300m d’altitude. Ici, ce sont les rois de la pomme de terre. Sur le moindre lopin de terre, sont plantées des patates ! Visiblement, cela enrichit le village qui envoie un nombre inhabituel de pèlerins à La Mecque (d’après le guide). Oui, car comme nous l’a expliqué Heri, c’est LE voyage de sa vie pour un musulman et ce n’est pas gratuit.
Chemin faisant, nous avons le droit aux « hello » des agriculteurs et enfants que nous croisons.
À 9h30, nous arrivons au sommet, et là, quel spectacle… les Glücks sont dans les nuages.
On rebrousse chemin, on redescend sur le plateau où nous assistons à un spectacle de danse traditionnelle.
On continue notre randonnée parmi les champs et les temples. Vers midi, les nuages se font de plus en plus présents, ça ne sent pas bon.
À 12h30, c’est le déluge. On s’abrite dans un warung où nous n’oserons même pas goûter le poulet.
On redescend en début d’après-midi sur Wonosobo. C’est toujours le déluge sur la route, impressionnant !
Une heure plus tard, le bus nous laisse encore à un kilomètre de l’hôtel. Heureusement, ici les averses n'ont pas commencé, mais pas pour longtemps. Du coup, la fin d’après-midi se passe à l’abri à l’hôtel car dehors il tombe des paquets d’eau et le ciel gronde. Cela n’empêche pas les différents muezzins de la ville d’appeler à la prière dans la même cacophonie qu’à Yogyakarta. À les entendre, on sourit en repensant à la bonne humeur que cela provoquait chez nos pères…