Mercredi 29 février
Tuk-tuk, ce matin, pour rejoindre le terminal de bus. À 8h30, nous prenons un bus pour aller tout au nord de la Thaïlande… tout là-haut… tout « Laos »… En effet, on part rallier Chiang Kong à la frontière avec le Laos, au bord du Mékong. Mais, avant tout, nous avons 6h de bus, du moins normalement. Arrivée prévue à 14h30. Comme vous le savez, chaque transport est une aventure. Du coup, lors de notre premier arrêt à 10h, on nous annonce que le bus a un problème (ça on l’avait remarqué) et que nous devons attendre environ 2h, le temps qu’un nouveau bus arrive. Le terminal où nous sommes arrêtés est désuet. Nous devons prendre notre mal en patience.
Effectivement, vers 12h, nous reprenons la route avec un nouveau bus et le même conducteur. Un pilote digne de ceux d’Amérique latine ! Comme pour l’autre bus, difficile de dire à combien il roule car le compteur reste toujours à zéro.
Les paysages sont variés. Au fur et à mesure du voyage, nous passons des plaines de rizières à des reliefs avec des forêts sèches puis à des étendues de brousse.
Nous arrivons à Chiang Kong vers 16h30. Un tuk-tuk, on réserve nos billets de bateau pour le lendemain, on prépare nos formulaires de visas pour le Laos, puis on se trouve un hôtel. On aurait envie de dire : voilà une journée classique dans notre voyage autour du monde.
Jeudi 1 mars
8h30, on rejoint l’agence où nous avons réservé notre croisière sur le Mékong. Deux jours de bateau pour finir à Louang Prabang au Laos. On prend ensuite un tuk-tuk pour aller au poste frontière thaïlandais sur la rive du fleuve. Il y a du monde, mais c’est bien rodé. Un sourire, un tampon et voilà notre première sortie de la Thaïlande.
On traverse le Mékong (doit-on préciser avec un bateau) pour débarquer sur le sol laotien.
Grand comme la Grande-Bretagne (43% de la France), pays d'Asie le moins peuplé avec 6,7 millions d’habitants, et les deux tiers de la population sont bouddhistes. Régime politique : République à idéologie marxiste. Capitale, Ventiane. On y parle le lao, des dialectes thaïs puis un peu de Français (ancienne colonie) et Anglais. 1€ pour environ 10000 kips. Espérance de vie : 56 ans. L’un des pays les plus pauvres de la planète.
Alors, de ce côté, le poste de douane est comment dire, moins bien ordonnancé… C’est le bronx ! On donne papiers et passeport à un guichet, puis on récupère et paye le tout tamponné, quelques minutes après, au guichet voisin et tout ça dans la cohue la plus totale.
Nouvelles anecdotes pour les Glücks :
Lorsque la douanière présente le passeport de Thierry à la foule (en délire) et que ce dernier se présente, un doute s’installe chez elle.
- « C’est votre passeport ?! »
- « Oui, c’est à moi ! »
Elle réfléchit, elle a un doute. « C’est vous sur la photo ?!? »
- « Bé, oui !» («non, c’est ma sœur !» était la première réponse venue à l’esprit).
Elle réfléchit et regarde à plusieurs reprises le passeport dans ses mains et l’intéressé face à elle.
- « Regardez mes yeux ! » Stoïque, elle réfléchit, observe encore et au bout de quelques instants redonne le passeport à Thierry sans être totalement convaincue.
Comprends pas, pourtant c’est bien moi !
Pour Julien, pas de soucis de reconnaissance, mais juste 20 dollars américains trop abimés pour elle. Serait-elle rancunière vis à vis des Glücks, la bougresse ? Du coup, il passe son tour dans la mêlée touristique composée majoritairement de Français. Le club est en voyage.
10h, heure prévue du départ, on embarque.
On nous explique plein de choses qu’on ne comprend qu'à demi-mots. Par contre, on pige qu’on ne partira que vers 12h pour arriver vers 19h. Pas de soucis, on patiente, on sait bien que c’est l’occupation première dans un voyage. À l’heure annoncée, notre bateau rempli de gens comme nous, lâche les amarres. C’est beau tout simplement, surtout à la tombée du jour. Tous à vos appareils photo en mode coucher de soleil, hein Nanard ?
6h de navigation plus tard, on arrive à Pak Beng où nous allons passer la nuit.
On ressent tout de suite que le pays est plus pauvre, nous rappelant un peu la Bolivie. Anecdote d’arrivée : on nous laisse les clés de la chambre réservée la veille. Julien ouvre la porte, et là… bonjour ! La chambre est occupée. Pas de soucis, la gérante nous explique qu’on va aller dormir en face dans l’hôtel de sa cousine. Tant qu’on a un lit, on s’en fout du reste. Au dîner, bière laotienne et saucisses grillées, un petit souvenir des barbecues de chez nous.
Saucisses aux herbes, et d’ailleurs, l’herbe (pas la même) a l’air très répandue ici. On nous en propose à tous les coins de rue. On répond par la négative et on nous propose même de l’opium. Il faut savoir que le Laos est l’un des plus gros producteurs d’opium et ça se sent...
Vendredi 2 mars
9h, et c’est reparti ! Après les 140km d’hier, on attaque les 160 derniers kilomètres… Voilà l’un de nos plus beaux voyages au fil de l’eau. La brume est toujours présente, à la fois mystique, inquiétante, surnaturelle. Le ciel n’apparait jamais bleu. Il passe des nuances de gris à des camaïeux d’orange au lever et coucher du soleil. Ajouté à ça, le fleuve est « couleur boue », les rives tantôt sablonneuses, tantôt rocheuses, et en arrière-plan des reliefs à la végétation mystérieuse.
Cette descente du Mékong nous fait doucement découvrir, de l’intérieur, la nature et la vie laotienne. On observe les enfants se baigner, s’amuser, les gens se laver, pêcher et même chercher de l’or. On voit aussi des éléphants avec leurs cornacs qui ramènent des troncs d’arbres au bord de l’eau. Le paysage est parfois un peu triste avec de vastes collines aux sommets dénudés. L’exploitation du bois fait des dégâts et visiblement, replanter n’est pas le soucis. Puis, on observe des brûlis pour, on imagine, faire place à des cultures. C’est la saison sèche. Le niveau de l’eau est bas, alors par endroits, on passe des rapides qui font tanguer aimablement le bateau. Puis, de temps en temps, nous accostons pour embarquer des villageois ou débarquer des vivres.
Mini-Glück fait même ses premières présentations aux enfants du Laos. 17h30, nous posons pied à terre à Luang Prabang, au confluent du Mékong et du Name-Kane, à 600m d’altitude. C'est une ville chargée d’histoire et la plus riche du Laos en monuments religieux. Elle est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Après quelques recherches, on s’installe dans un petit hôtel simple et confortable et on part dîner. Visiblement, ici, on dîne dès 17h30, 18h. La ville étant touristique, les restaurants sont ouverts assez tard. Ce n’est pas pour autant qu’on mangera dans un restaurant rempli d’Européens. On trouvera une petite gargote au coin d’une rue. On mange un plat de nouilles pour 1€50 avec un jus de fruit frais pour 0,50€ et en dessert… une crêpe au Nutella pour 1€ quand même. La vie n’y est vraiment pas chère. Pour donner un repère de plus à Chrichrof et Nanard, la bière de 600ml est à 1€ !!!
A noter sur vos agendas !!!! Prochaine vente de gâteaux pour Ptea Clara, mardi 6 mars à 16h40 (et non vendredi).