.

« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

samedi 31 décembre 2011

Carita. Bandarlampung. On a eu chaud…

Oui on a eu chaud. D'une part avec le temps et puis pour différentes raisons cette semaine, des moments stressants ! Le charme ou pas de l’aventure Glück, nous rappelant qu’on peut vite se retrouver dans une situation délicate.

Hari Senin 26 Desember (lundi)

Ce matin, on part au cybercafé du coin que l’on espère ouvert. Enfin, on peut blogger notre semaine passée. On découvre les commentaires de notre dernier message, surpris, on apprécie les réactions. On lit aussi nos différents mails de fin d’année, ça aussi ça nous fait du bien. Entre temps, Thierry se bat, insulte, amadoue son PC pour publier le message blog et comme Julien, réponds à quelques mails. Le temps passe vite. Il est midi, on doit rendre notre chambre et filer prendre notre bus pour Carita à l’extrême ouest de l’île de Java. Le lonely-planet nous indique 4h (160km) de bus depuis Bogor plus un petit van pour s’y rendre. On devrait donc y être en fin de journée… Normalement…
On prend le transport en commun indonésien : un petit van appelé Angkot, pour se rendre au terminal de bus. Avec la circulation toujours aussi infernale, on mettra plus de temps que si on y était allé à pied.
C’est n’importe quoi ! Les autorités indonésiennes vont devoir mettre des quotas : pour la même ligne, il y a un van toutes les 20 secondes et les trois quart sont vide ! Heureusement qu’une bonne partie de la population roule en scooter et à quatre dessus… Bon, on ne refera pas le monde ! On a l’habitude de prendre notre mal en patience, en silence. On arrive vers 13h à la gare routière. Après maintes recherches, aucun bus ne va directement à Labuan comme nous l’explique le guide. On doit changer de bus à Rangkasbitung. On monte donc dans le bus prévu pour cette destination, un joli petit bus jaune. En attendant le départ, on admire la déco des autres bus. Il voit quoi le chauffeur ???
14h, le moteur démarre enfin ! Pas parti pour autant. Les 25 places assises sont prises et au fur et à mesure qu’on sort de la gare en mode escargot le mini bus se remplit.
Dis, papa Daniel, pourquoi ne mettais-tu pas 55 personnes dans un car de 25 places ??? T’aurais pu acheter que des petits bus au lieu d’en acheter des grands…
20 minutes après, on quitte la gare, pas la ville, trop de bouchons. Et ça monte encore dans le bus. On a presque le droit à une mama sur les genoux.

On avance à rien : il est 15h et on voit toujours des panneaux Bogor. La route commence à se dégager petit à petit, mais devient de moins en moins praticable : aïe, les fesses, le dos, les genoux. Rangkasbitung est à mi-parcours donc suivant le guide à 2h de Bogor. On traverse des palmeraies, des exploitations de bois, des collines complètement dénudées, puis à nouveau la jungle. Vers 18h, notre petit bus fait le plein et la nuit approche. Mais quand est-ce qu’on arrive ???
18h20, il fait nuit, on saute du bus. On évite avec le sourire la dizaine d’Indonésiens qui veut notre argent. On court vers un angkot, pour rallier la ville voisine et choper le bus pour Labuan à 8km de notre destination finale Carita. À peine arrivés, notre chauffeur stoppe le bus pour Labuan qui nous passe devant le nez. On s’embrouille avec lui car il veut nous faire payer trois places. Heureusement, on essaye toujours de se renseigner avec les locaux du prix des trajets. Tiens, prends 12000, merci, au revoir !
Il est 19h. À peine installés dans le bus, on a encore le droit à une équipe d’accueil. Avec la fatigue, la nuit tombée, on a du mal à garder le sourire. Bon sang, la paix ! Oui, on connait Zidane, j’étais à l’école avec lui, Benzema oui, Henrrrry, oui pareil, Ribery, oui aussi.  Ils sont fous de foot, les pauvres… Nicolas Sarkozy aussi, on a gardé les vaches ensemble. Oui, on a des vaches, des grosses même…  On nous regarde encore plus que d’habitude comme des singes : mais qu’est-ce qu’ils font là ces blancs ? On ne sait pas ! Mais bon sang, qu’est qu’on fout là à cette heure-ci !!! Allez, Glücks soudés.

20h passées, le stress!...
Notre bus s’arrête à une station. À peine la porte ouverte, des mecs surgissent dans le bus, notre heure est venue. Restons cool. « Mister, Mister, it's finish, finish ». Quoi, c’est finit  ! On va mourir ce soir ? Là, dans le gazole ! « No mister, bus finish, come on whith me by motorcycle to Carita » ! Combien ? Tu m’as vu ? Ce n’est pas marqué BNP Paribas. Bon, gardons le sourire ! Allez, on se casse, on fait comme si on savait où aller. On ne fait pas les malins, la station est en dehors de la ville, il fait nuit. Certains téméraires nous suivent encore avec leur scoot, mais laissent tomber au bout d’une centaine de mètres. Ouf ! On demande un hôtel en chemin, les gens ont des bonnes têtes. Allez, on mange ici ! Autant mourir avec le ventre plein. Il faut qu’on trouve un hôtel rapidement. On n’est pas du tout rassuré. À  Auckland, la vie nous a déjà rappelé que les cons sont partout. Même ici, avec leur sourire, on sent les hypocrites qui nous dépouilleraient bien, ni vu, ni connu. On reprend la route. Deux scooters attendent devant le restaurant, mais ils ont compris qu’on n’a pas envie d’aller monter sur un scooter à cette heure-ci pour faire encore 8km. On rentre à pied dans la ville : chouette des lumières, merde du monde partout. « Hey mister blablabla ». On garde le sourire, tout va bien, on sait où on va. Bon sang, il est où cet hôtel ?
21h30, le patron nous montre une chambre. Pas la moins chère qu'on ai eu en Indonésie, 70000 roupies, soit 3€ par personne, mais la plus pourrie, nous rappelant certaines nuits en Amérique latine ! Des draps percés qui n’ont pas servi qu’à nous, un matelas mou comme un marshmallow et reposant sur trois lattes, l’odeur d’humidité plus celle du lieu d’aisance. Et bonne surprise, on n’est pas seuls : bonne nuit les blattes !


Hari Selasa 27 Desember(mardi)

Notre chambre (sans l'odeur).


Mais qu’est-ce que le muezzin, notre voisin d’en face, peut bien raconter à 3h30 du matin ? Comme si le musulman se levait pour prier ??!!!

Allez, partons d’ici ! La nuit, des mecs ont rôdé devant notre porte. On ne connaissait pas leurs intentions et vaut mieux ne pas le savoir. À nouveau, magouille et compagnie pour monter dans un angkot. Une mamie me montre un billet de 5000 rpe pour le tarif de la course, ok, merci. Ils veulent tous nous envoyer à 8km d’ici pour le quadruple, ouai, c’est ça ! Leurs têtes ne nous conviennent pas du tout dans ce bled. On monte.  À l’arrivée, Julien donne 10000 rpe pour les deux. On tourne le dos et on se barre. Ça c'est fait ! Vous aurez compris qu’avec la journée d’hier, on est fatigué et remonté. On commence à en avoir ras le bol ! 2km de marche plus loin, on trouve un petit hôtel en bord de mer. Il y a des touristes indonésiens, le coin nous va bien. Les prix sont en augmentation avec les vacances. Aïe, aïe, aïe, qu’est-ce que ça va être le jour du réveillon ? À peine installés, une mama passe devant notre chambre et propose un massage d’une heure pour même pas 4€50. Ah oui, ça ne nous fera pas de mal avec la journée d’hier. Ses bonnes mains un peu rêches n’ont pas l’habileté d’une pro, mais nos muscles martyrisés la veille par 160 km, soit 9h de transport et de marche, plus le stress, n’en demandent pas plus.
Journée paisible, on fera la connaissance d’un Suédois installé là depuis 4ans. Il nous parle du temps, ici, avec une température constante entre 27 et 33° toute l’année. Puis il nous raconte l’incroyable explosion du volcan Krakatau (ou Krakatoa) en août 1883, un truc de fou ! Une explosion entendue jusqu’en Afrique (5000km de là), provoquant un tsunami de 40m de haut et se déplaçant à plus de 500km/h. Une colonne de cendre de 20km de haut qui retombera jusqu’à 6000 km de là !  Les cendres dans l’atmosphère apporteront la nuit en plein jour sur l’Indonésie, abaisseront la température du globe, créeront des couchers de soleil insensés, des lunes bleues, etc. Un truc d’ouf ! Quand est-ce qu'il remet ça ?

On aperçoit le volcan fumant situé à 40 km de nous.





Hari Rabu 28 Desember (mercredi)

La nuit n’a pas été de tout repos : environ 30°C dans la chambre, plus l’humidité. Randonnée au programme ce matin. Pas facile de trouver sa direction dans ce pays : quelque soit la question, on nous répond oui. Tous les enfants nous saluent avec leur éternel « Hello Mister ». Après 30 minutes de marche, on trouve le chemin qui mène à la jungle. On marche environ deux heures avec le chant des criquets pour atteindre une cascade. Rien d’exceptionnel, mais une balade bien agréable loin du bruit constant des voitures et des scooters en échappement libre. Le calme de la nature nous soigne. On entend et on aperçoit quelques oiseaux. Des papillons nous passent sous le nez. Il fait environ 28°C  et on est trempé. On aperçoit une famille de singes noirs, puis un autre, seul, marron clair. Il est trop rapide pour le photographier.









Retour à la civilisation en début d’après-midi. Il fait vraiment très chaud, 33°C, on transpire à rien faire. L’après-midi, on reste tranquille entre la plage et l’hôtel.

Comment charger un camion de noix de coco !


Hari Kamis 29 Desember (jeudi)

La plage, au réveil : il y a déjà foule.

En route pour le sud de Sumatra : 61km pour rallier le port de Merak à la pointe ouest de l’île de Java. 2 heures en angkot, la route est défoncée, l’aventure continue.

2h plus tard, nous voilà à l’embarcadère. On prend notre ticket pour 3h de traversée dans un gros ferry pas tout jeune.

12h, c'est partit pour la traversée du détroit de la Sonde. On est sur le pont économique où une sono crache des watts à rendre sourd un malentendant. C’est karaoké !
On est encore les seuls Glücks à bord. Ils veulent nous faire chanter. On est encore sujet aux regards et aussi aux moqueries. On prend ça comme un jeu. Il n’y a que ça à faire, mais par moment c’est pénible.
15h, on accoste sur l’île de Sumatra. Allez, à nous de rigoler ! On les voit déjà tous nous repérer depuis le quai pour nous faire monter dans leur taxi, moto ou bus. On descend tranquille. « Hello mister, where are you going ? » Réponse des Glücks : « mes fesses ! » (Le mot officiel étant censuré). Ils tentent leur chance les uns après les autres, reposant la question fatidique à laquelle on répond toujours par « mes fesses ». Ils restent interloqués : mais c’est où ça ? Ils nous proposent tous les bleds environnants où un blanc est censé aller. Au bout de quelques mètres, on se retrouve seuls et on peut enfin chercher comme des grands notre angkot. On négocie le prix. Ou plutôt on tente, avec le sourire car ce petit moment nous a fait du bien. On fera rire les chauffeurs en cherchant des clients pour remplir le minivan. 30 kilomètres plus loin, on nous laisse à Kalianda.
On prend un scooter pour nous déposer à l’hôtel. Hôtel pas cher pour une nuit, car on veut trouver mieux dans le coin pour le réveillon. La région est dépourvue de transports en commun, cela s’annonce pas si simple. L’hôtel repéré pour ce w-e est sur la plage, mais à 30 minutes de scooter, 15 en fait. Thierry va en éclaireur pour réserver. Malheureusement, c’est complet pour le réveillon et on nous prévient que tout est complet dans le coin pour le Nouvel An. Eh merde, surtout que Marion rencontrée en Australie vient nous rejoindre.


Hari Jumat 30 Desember (vendredi)

Ce matin, direction le bureau local des télécoms pour essayer de téléphoner. En Indonésie, téléphone et poste ne sont pas faciles à trouver. Quand on arrive au bureau, ils viennent juste de débusquer un python ! Ça fait froid dans le dos.

On appelle l’hôtel visité la veille pour savoir s’il y a du changement, sait-on jamais ! Raté, c’est toujours « full ». On appelle un autre, suivant les conseils d’un employé des télécoms du local d'où on appelle : le « Resort Kalianda ». On est vite fixé. Plus de 3 millions de roupies, deux nuits pour trois, soit 50€ la nuit par personne, non, merci. On décide donc de quitter la ville. On retourne sur nos pas afin de retrouver Marion à la descente du bateau. Un scooter nous amène au bord de la route principale et quelque temps après, on monte à bord d’un bus. Un bus de 50 places assises… Les Glücks sont debout et on est au total, 76 personnes. S’il n’y avait pas d’affaires dans l’allée, on pourrait charger encore plus.

En chemin, on aperçoit à nouveau un camion renversé. Rien de surprenant étant donné leur conduite kamikaze. Vers 13h, le bateau de Marion arrive. On la retrouve tout sourire.

On prend un bus ensemble pour Bandarlampung, ville de 900 000 habitants, à 92 km plus au nord, où l’on espère pouvoir se payer un bon hôtel pour le réveillon. On se dit qu’en étant un peu en retrait des plages, ça devrait le faire. Marion nous raconte toutes ses péripéties pour pouvoir nous rejoindre depuis la veille. Elle a vite découvert le charme de l’organisation bordélique des transports indonésiens et de l’aide totalement imprécise des Indonésiens. Du coup, étant presque perdue dans la banlieue de Jakarta après plusieurs bus et trains, elle finira par dormir chez l’habitant. Bravo Marion ! T’es vraiment motivée ! En même temps, ça se mérite un réveillon avec les Glücks.
Notre bus est vraiment lent, on commence à se poser des questions. 3 heures plus tard, on arrive au terminal. On prend un superbe bus climatisé qui nous dépose pas très loin de notre hôtel de luxe repéré sur le Lonely : le Marco polo hôtel. Pas de soucis pour une chambre, mais juste une nuit, car après c’est « full ». 15€ la nuit et par personne : le budget journalier d’un Glück ! Tant pis, on veut se faire plaisir. Ici, il y a une piscine : allez, tout le monde à l’eau. Après notre bain, Julien va voir auprès de la réception pour appeler les hôtels environnants. Résultat après 15 appels : c’est complet partout. C’est de la folie ! On appelle même le Sheraton pour se payer une folie le jour du réveillon. Pas possible non plus. On stresse, étudie le guide, scrute la carte, fouille sur le net. Ça ne sent pas bon, on va dormir sous les ponts. Allez, on va manger pour se changer les idées ! En chemin, on passe devant une guest-house qu’on pense être douteuse : c’est tenu par des Chinois. Les chambres sont propres, ok, ça roule, à demain ! Ouf, on va réveillonner ici à Bandarlampung. Rien d’idyllique, peu importe,  on a un toit !


Hari Sabtu 31 Desember (samedi)

Voici le temps à notre réveil.


Grosse frayeur ce matin : le message publié hier soir n'est plus là !!! On a cru à la disparition de notre blog, l'espace d'un instant. Tout est maintenant rentré dans l'ordre. 

Bonne journée et bon réveillon à vous tous !

lundi 26 décembre 2011

Pangandaran Beach, cap à l’ouest direction Sumatra.


Merci pour vos messages et posts une nouvelle fois. Bonnes et joyeuses fêtes de fin d’année à vous tous ! Mieux vaut tard que jamais. En effet, les connections internet ne sont pas toujours évidentes (trop lentes ou inexistantes) et encore plus ces derniers jours. Donc, pendant ces vacances, vous voici un peu de lecture d’une semaine de Glück, toujours sur l’île de Java.

Hari Senin 19 Desember (lundi)

On quitte notre petit hôtel « Guest-House » dès 7h afin d’être sûr d’arriver à destination avant la nuit car ici les transports en commun ne sont pas communs.

Un peu de marche et d'attente et 15 minutes plus tard, c’est parti en direction de Purwokerto à environ 90 km d’ici soit 3 heures de trajet. Arrivés au terminal de Purwokerto, on reprend un petit bus pas très récent, même bien pourri pour Pangandaran. Il emprunte des routes de plus en plus abimées. On se demande si on ne va pas finir sur une piste ou s’il ne va pas finir en pièces détachées avant la fin.
4 heures plus tard, nous arrivons à destination, à Pangandaran face à l’océan Indien. On va se balader le long de la mer et chercher un warung où déjeuner.

Un endroit rêvé pour nos pères :
Ensuite, on retourne buller à la guest-house.

Nous sommes à Pangandaran, ville côtière connue pour ses vagues et comme beaucoup d’autres, très touchée par un tsunami en 2006. Ici, il y a eu 600 morts. À notre guest-house, un album photo nous montre l’état de la ville et la destruction de l’hôtel. À Yogyakarta, dans l’hôtel où nous dormions, il y avait aussi un cadre montrant les dégâts d'un tremblement de terre la même année. Le pays est sous la menace constante de la nature : inondations, éruptions, tremblements de terre et tsunamis.


Hari Selasa 20 Desember (mardi)

Ce matin, sur la plage, Thierry fera la rencontre du même professeur que Julien avait rencontré la veille. C’est donc un professeur d’université de Bandung, dont malheureusement j’ai oublié le prénom, Hedjing ou quelque chose comme ça. Bien que, comme dirait Gérard, Thierry parle l’anglais comme une vache espagnole, la discussion durera presque une heure. Nous échangerons sur nos pays respectifs, la crise chez nous, le développement chez eux, le tourisme ici et en France, puis l’amour commun de la mer. Notre Indonésien aime la plage, car cela permet d’évacuer le stress du travail et de la ville. Une phrase restera pour Thierry, qui prêche déjà « Il n’y a pas de problèmes, mais que des solutions ». Il lui dira : « Pour régler les problèmes, il suffit de les écrire sur le sable et la mer vient les effacer… » À bon entendeur !
Après cet échange humain, il assiste à la pêche au filet depuis la plage. On imagine que le filet est amené au large avec un bateau. Ensuite, deux équipes le tirent sur la plage. La pêche est impressionnante…





Mais que fait-il ???
Difficile de se balader seul sur la plage la tête dans les nuages, les pensées dans les vagues car les jeunes Indonésiens, en vacances ici, veulent tous une photo de l’occidental. « Hello mister photo please ». Et difficile de dire non, même si à la fin on aimerait bien être un peu tranquille.

Cet après-midi on se croirait sur la côte, chez nous, en plein mois de novembre. Seule différence, il fait trente degrés.
En gros, journée tranquille, balade, lecture, jeu sur ordi, discutions avec les autres routards de la guest-house. Le soir venu, on part manger avec deux surfeurs français habitués des lieux (Yann et Julien) et deux Allemandes (Heidi et Maline). La pluie tombe toujours, donc pour gagner du temps, on prend les deux scooters de la guest-house. Nous voilà partis à trois sur chaque engin, comme les Indonésiens : grosse marrade.


Hari Rabu 21 Desember (mercredi)

Ce matin, le soleil fait son retour et brûle déjà. On en profite pour aller se balader dans le parc national à quelques pas de notre hôtel. Sur le chemin, on observe les pêcheurs qui font sécher leurs prises du matin. Oui, car ici, ils adorent manger le poisson séché et salé. On imagine aussi que c’est un moyen de conservation.
Après vingt minutes de marche, nous entrons dans le parc de type forêt tropicale. Plusieurs espèces de singes demeurent ici. On en croise dès l’entrée et jusque sur les plages environnantes.
Nous nous arrêtons sur une petite plage afin de faire du snorkeling et de nous rafraîchir un peu. L’eau est un peu brouillée, mais les fonds marins ne sont pas très riches, car très touchés par le dernier tsunami. Par endroits, les coraux refont leur apparition pour le plus grand bonheur des poissons.





En sortant du parc, nous irons manger dans un warung, comme à notre habitude, avant de rentrer à la guest-house qui est en plein travaux. Ah oui, car ce matin, le toit des toilettes de notre chambre voisine s’est effondré. Heureusement, les hôtes étaient partis à la plage. La saison des pluies use très rapidement les matériaux et les travaux reste précaires. De toute façon, au prochain tsunami rien ne résistera.

Balade habituel de fin de journée sur la plage pour Thierry.


Le soir, nous veillerons assez tard entre Français, Allemands et locaux.


Hari Kamis 22 Desember (jeudi)

Toujours à Pangandaran : on s’y plaît bien et en plus il fait beau. Ce matin, on part avec des jeunes de la ville que nos deux surfeurs français connaissent, pour participer à la fête des pêcheurs du jour. Au programme : tour en bateau, offrande à la mer et pique-nique sur la plage. Les Glücks ont un pressentiment sur la tournure de la journée : baise-couillon ou pas ? On a toujours le sentiment de se faire avoir. En même temps, il faut bien que tout le monde vive. Mais quand même ! Surtout que nous ne sommes pas des grands négociateurs. On ne prend pas plaisir comme certains, à gratter des centimes d’euros. On part donc en groupe de l’hôtel et on monte à bord d’une embarcation locale décorée pour l’occasion.

Parfois, rien ne vaut la découverte des lieux, vus de la mer. On admire les vagues qui se fracassent sur les falaises du parc national que nous avons parcouru la veille. Parc que l’on pensait bien plus petit. Plusieurs cours d’eau se précipitent dans le vide en haut de ces falaises pour finir dans l’océan. On retrouve tous les autres bateaux qui forment une véritable escorte de l’offrande qui va être faite à la mer. On se croirait au départ d’une course. Retour sur la plage pour des grillades de poisson et de poulet avec un peu d’alcool de palme. Au moment de quitter les lieux, on constate que les Indonésiens laissent les déchets à même la plage. On ramassera alors nos ordures.




Fête sur la plage principale avec musique.
Elle est mimi ? Bon, une fois qu'elle a vu Thierry, elle a pleuré ! Bizarre, non ?

On rentre en fin d’après-midi à la guest-house plutôt satisfaits de la journée sauf qu’à l’arrivée on nous redemande une participation. On trouve ça cher par rapport au reste du coût de la vie ici. On s’en doutait, mais les Glücks trouveront un terrain d’entente, dirons-nous...  Ensuite, chacun vaque à ses loisirs, Thierry : lecture et balade sur la plage, Julien : discussion et jeux.

 
 



Hari Jumat 23 Desember (vendredi)

Ce matin, il fait toujours beau et chaud. Exceptionnellement, il n’a pas plu cette nuit. Nous ne restons pas une journée de plus ici car nous avons peur que ça soit la journée de trop. Cap à l’ouest direction Bandung (2,5 millions d’habitants), ville étape seulement afin de rallier Sumatra d’ici la fin d’année. 8 heures de trajet, pause déjeuner comprise, dans un grand bus pour seulement 210 km.
La circulation est toujours aussi dense et encore plus à l’approche de Bandung où ça bouchonne « grave ». Pour information, l’île de Java fait presque la taille de la France avec 120 millions d’habitants !!! Et autant de scooters. C’est l’île visiblement la plus peuplée du monde. A l’approche de Bandung, le ciel est menaçant avec des éclairs, certaines rues sont déjà inondées.
Un taxi nous déposera à notre modeste hôtel vers 19h, puis on ira chercher notre dîner auprès d’un marchand ambulant dans une rue voisine du Martabak, un peu gras, mais vraiment délicieux. Pas de wifi et encore moins de café internet à proximité, tant pis.


Hari Sabtu 24 Desember (samedi)

On ne reste pas sur Bandung, la ville est trop grande pour les Glücks et visiblement il n’y a rien à faire. Sinon, il faut se louer une voiture avec guide pour explorer les environs. On part donc pour Bogor pour y dormir deux nuits. Comme ça on va éviter les transports plus chers le 25 et aussi la côte où les habitants de la capitale, Jakarta, se précipitent avec les hôtels qui multiplient leur prix par deux ou trois.

Vers 9h30, on arrive à la gare routière. On choisit le moins pourri des bus qui part en direction de Bogor sans écouter tous les rabatteurs.
Julien se met à l’arrière où sont stockés nos sacs dans l’espace fumeurs. À 9h50, notre bus part pour environ 120km de route. Il fait beau et toujours aussi chaud. Il fait de plus en plus chaud dans le bus. Visiblement la climatisation est en panne. Premier arrêt vers 11h pour réparer ça. On roule de plus belle sur une autoroute 2x3 voies, même 4 si on compte la bande d’arrêt d’urgence où tout le monde double. 11h15, BOOOUUUM ! Un pneu à l’arrière droit éclate nous plaquant contre la glissière de sécurité en béton. Quelques cris  et on s’immobilise.  Le chauffeur est hilare. La circulation est intense, flippante.
L’équipe du bus a visiblement l’habitude. Après un peu plus de trente minutes d’arrêt, on repart. On arrive vers 13h30, ça sent l’orage. On part à pied chercher un hôtel. Un policier nous indique la route pendant que tous ses collègues nous prennent en photo. Eh oui, ce n’est pas tous les jours qu’on peut poser à côté d’un Glück. À l’approche de l’hôtel, la pluie commence et l’orage gronde. Le patron de l’hôtel nous annonce que ses prix ont doublé par rapport au Lonely-Planet. Ok, au revoir, on sort ! Il pleut à torrent, des éclairs en rafale avec des craquements effrayants.
On attendra plus d’une heure que ça se calme. Malheureusement, la pluie ne cesse et ne faiblit pas. On se déshabille, on enfile nos vêtements de pluie et même nos chaussons de plongée étant donné que les routes sont inondées. La pluie nettoie les rues…
On arrive à notre deuxième hôtel vers 15h30, il est juste à côté de la mosquée. Ah non désolés, habituellement on s’en moque, mais pas le jour de Noël. 16h, troisième hôtel en face la gare, le prix est un peu cher par rapport à la chambre, tant pis on prend. C’est donc ici qu’on passera Noël, loin des Glücks. Pas de wifi non plus à l’hôtel. On cherche le café internet du coin, mais il est fermé pour le week-end de Noël, re tant pis. Notre repas est commun à tous les autres avec en prime du coca ! Pas évident de trouver de la bière dans ce pays musulman lorsqu’on est loin des lieux touristiques. Mais attention, ne croyez pas que le musulman ne boit pas d’alcool pour autant... Quelques parties de billard, un film et dodo aux douze coups de minuit. Joyeux Noël ! Ouai, c’est ça…


Hari Minggu 25 Desember (dimanche)

Réveil en sursaut à 10h ! On se surprend à dormir autant. C’est vrai que nos nuits ne sont pas toujours d’une traite avec cette chaleur humide et les moustiques, mais en même temps, on ne randonne pas des heures, bizarre.
Bogor, ville d’un million d’habitants à 290 m. Pas grand-chose à faire ici non plus à part un jardin botanique. Ça commence à faire longtemps qu’on n’en a pas visité un ! C’est parti avant que la pluie arrive. La ville est surnommée, toujours par notre guide, la ville aux 300 orages… On se balade comme des centaines d’Indonésiens ce dimanche matin dans ce jardin botanique inauguré en 1817. Tout le long de notre balade, nous sommes sujets aux regards, notre peau blanche, notre taille, les cheveux blonds de Thierry les intriguent. Certains n’hésitent pas à nous interroger ou à demander une photo. Le parc est vraiment chouette en dehors des déchets qui jonchent le sol, il y a pourtant des poubelles ! Et on ne vous parle pas de la rivière qui le traverse, on est blasé… En même temps, on a constaté que pas grand-chose n'était fait pour les ordures, alors on comprend mieux leur principe du tout par terre.



Comme hier, aux alentours de 13h, le ciel s’obscurcit alors on ne s’attarde pas.
On s’arrête visiter l’église protestante où déjà, en passant devant à l’aller, les gens qui sortaient de la messe nous serraient la main en nous souhaitant « Merry Christmas ». Eh oui, c’est vrai, c’est Noël...



 Et boum, l’orage retentit : tous aux abris. Dans l’après-midi, on va déjeuner au bord de la route sous des bâches.



Réponse à la classe de Laure :

Non, mini Glück ne nous dérange pas au contraire, il va bien, mais comme vous le savez déjà on ne peut pas le sortir tout le temps. La pluie, le vent et aussi notre petite tête en sont les principales raisons. Mais en tout cas on essaye de le sortir dans les moments principaux, et oui, comme nous, il a de la chance. Cette semaine c’était repos pour lui.
« L'étoile de mer était vraiment aussi bleue ? » Oui oui aucune triche sur les photos elle était bien bleue. Malheureusement, notre appareil étanche est rentré en France pour révision, on devrait le retrouver en février pour de nouvelles aventures sous-marines.
Pour les jeux de mots, demandez  Gérard et Daniel les spécialistes, d’ailleurs Hélène J. a de l’imagination.
Effectivement, ce n’était que du bonheur d’être en famille.
On a passé Noël à Bogor. Et le nouvel an ? En Indonésie toujours, mais on ne sait pas où ! Comme on dit ici : « Inch Allah » (si dieu le veut). Pour nous, ça n'a pas d’importance. Depuis le 7 juin, c’est tous les jours Noël… ou presque, lol. Un énorme merci pour votre cadeau, trop, trop bien.