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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

jeudi 8 mars 2012

Louang Prabang - Vang Vieng

Samedi 3 mars

Matinée blog et carte postale. On a la télé dans notre chambre et la chaîne française TV5. Les programmes ne sont pas top, mais trop drôle et bizarre de retrouver Thalassa, des chiffres et des lettres et le toujours aussi speed et barré Julien Lepers.
Dans l’après-midi, on part à pied faire un petit tour en ville. Le ciel a toujours cette épaisse brume. Des cendres tombent parfois sur le sol. Les feux sont donc sûrement une des raisons du gris dans le ciel. 



Le musée national étant fermé, nous attaquons l’ascension du mont Phousi (environ 80m) au centre de la ville. Après quelque 300 marches, nous trouvons au sommet, un temple évidemment. La vue sur la ville est sans surprise, voilée. On peut y faire des lâchers d’oiseaux ou des lancers de bouquets de fleurs pour porter bonheur. Thierry souhaite y faire un vœu. Alors, à son tour de lâcher deux pauvres petits mandarins emprisonnés dans leur cage d’osier,  même si on se doute bien qu’ils seront rattrapés d’ici peu.



On continue notre visite de la cité au confluent du Mékong et du Name-Kane.

 
 
On visite l’un des temples les plus riches de Louang Prabang, le Wat Xieng Thong avec le char funéraire du roi, une chapelle rouge ornée de mosaïques de verre d’inspiration japonaise avec dedans un bouddha couché qui fut montré à Paris lors de l’exposition coloniale de 1931.


L’édifice principal, la chapelle du bouddha sacré est en rénovation. Ce temple est caractéristique de l’architecture de Luang Prabang avec ses pans de toit qui descendent presque jusqu’au sol.

En rentrant, on voit beaucoup de cafés, restaurants, hôtels au nom français. Des stèles et des panneaux de chantier montrent l’aide de l’état français. On y voit même des enfants jouer à la pétanque, reste de la colonisation.


Dimanche 4 mars

Ce matin, négociation de tuk-tuk pour rejoindre la, ou plutôt les cascades de Tad Kouang, site à 30km de Louang Prabang. En chemin, on comprend vraiment les raisons de cette brume. Il n’y a pas que la chaleur, il y a des feux partout, certaines collines sont calcinées. C'est la  première fois qu’on prend la route au Laos. Deux constats : on roule à droite et le gazole est hors de prix par rapport au coût de la vie locale, 1€ le litre.
Sur le chemin des cascades, on passe devant un centre d’accueil et de soins pour les ours noirs qui vivent dans les forêts laotiennes.
Les cascades sont les plus belles de notre voyage, pour l’instant. Lieu très touristique et on comprend vite pourquoi. On en profitera pour faire une petite baignade avant de rentrer en fin d’après-midi à l’hôtel.












Le soir, on retrouve nos pétillantes Québécoises, Joseanne et Kristen. Elles nous racontent leur périple à moto, un truc de fou. On est surpris d’apprendre que Kristen s'est cassé la figure, mais rien de grave, alors que Joseanne, sans roulettes, il ne lui est rien arrivé. On se donne rendez-vous pour le petit déjeuner le lendemain. Elles prennent la direction du marché de nuit et nous du poste de télévision. En effet, le match de rugby France-Irlande est retransmis sur TV5. De revoir, Dusautoir et ses compères nous rappelle la coupe du monde en Nouvelle-Zélande… Comme le dimanche soir 23 octobre 2011, ils nous laissent sur notre faim.


Lundi 5 mars

Comme prévu, on retrouve les deux miss Québec au petit déjeuner, avec leur patate qui les caractérise tant. Après ce petit-déj bavard, on se dit au revoir, adieu ou je ne sais quoi, snif ! Elles prennent la direction du Vietnam. On devrait revoir Kristen sur Bangkok après le Cambodge et avant de décoller pour l'Inde et la maison.

On part ensuite pour la pause déjeuner au musée national qui est fermé. Pendant notre repas du midi, des cendres tombent sur notre table...
On retourne donc après manger, pour visiter cet ancien palais royal devenu musée.
Pas de photo possible à l’intérieur. Alors, on vous en met deux, prisent sur le net.


Mardi 6 mars

Ce matin, on prend un bus en direction de Vang Vieng un peu plus au sud. On nous annonce 6h de route, très bien, on est paré ! Surtout qu’on a pris un bus V.I.P, oui bon OK laotien…

Les matinées sont fraîches au Laos... Raf, même ici on pratique la tong-chaussette !

Tout au long de la route ou plutôt de la piste-route, on observe des petits villages très typiques avec leurs maisons sur pilotis, mais surtout bien pauvres. On constate aussi, comme nous en avait parlé Kristen, que chaque village a sa fontaine où tout le monde vient faire sa toilette. La route sinueuse se faufile entre les versants de montagnes brûlés et les plaines arides.




Après quasiment 6h de route, on s’arrête déjeuner. Là, les Glücks se disent que le trajet va être plus long que prévu… Après une pause de 30 minutes, nous voilà repartis de plus belle.

La brume de chaleur mélangée à la poussière et la fumée donne toujours aux sommets, cet effet mystique au coucher du soleil.
Un peu avant 17h, et après environ 250 km, nous arrivons enfin à destination ! On embarque dans un tuk-tuk pour aller se poser dans notre guest-house.
À première vue, la ville est un lieu de fête pour les plus jeunes. On se croirait à Lioret del Mare sur la Costa Brava ou encore à Airlie Beach sur la côte est australienne. Eh bien, non ! Nous sommes au Laos, un des pays les plus pauvres de la planète. Après notre long trajet de bus traversant des villages dépourvus de tout ou presque, on débarque à nouveau dans une ville où, comme à Louang Prabang, tout est prêt pour les touristes, et ici surtout pour les fêtards. Le contraste est saisissant, effrayant.
L’attraction du lieu est de descendre une partie de la rivière avec des chambres à air en s’arrêtant tous les 100 mètres pour trinquer dans un des nombreux bars qui longent le cours d’eau. Bon, on ne vous cache pas qu’avec la « Touriste Glück-Team » on aurait bien fait ce genre de truc. On n’est pas contre la bringue, ça serait mal connaître les Glücks. Mais de les voir dans les rues aux côtés des Laotiens, titubants, torse nu et peinturés et les filles juste en maillot de bain alors que partout on peut lire qu’on doit se couvrir les bras et les jambes, non ! Ils ont oublié que nous sommes des étrangers, des touristes, des « corps étrangers » comme il nous plaît de le dire. À nous de nous adapter aux us et coutumes locales. Même si tout est fait pour la fête ici, d’avis de Glück, il y a des limites…


Mercredi 7 mars

Petit déjeuner dans le ventre, on part louer des VTT pour visiter les environs de Vang Vieng qui regorgent de grottes. On s’attaque à l’une d’elles à 6 kilomètres de la ville. Le chemin de terre qui nous y mène nous fait passer par des villages, puis à travers des rizières asséchées. La poussière recouvre rapidement nos corps. 




Arrivés sur place, on grimpe visiter une grotte.



On en sort une heure plus tard. On déjeune sur le site bien agréable et en plus les Laotiens sont vraiment gentils. Ce midi, c’est un petit garçon qui nous fait le service. Après avoir déjeuné, on profite, comme la plupart des touristes présents, de la lagune au pied de la falaise pour piquer une tête afin de se rafraîchir et de se dépoussiérer. 



Vers 15h, on repart du site en croisant des enfants.


On offre même une casquette à un petit garçon qui vient vers nous. Oui, une casquette qui nous avait été offerte par notre ami Chrichrof  qui voulait s'en débarrasser ! Eh bien maintenant, c’est un petit garçon laotien, tout fier de lui, qui porte une belle casquette du conseil général de la Vendée ! À notre avis, elle ne restera pas blanche longtemps.





De retour sur les berges de la rivière « Nam Song », les Glücks se séparent. Julien prend la direction de l’hôtel pour souffler et préparer le blog. Thierry continue sa route dans la campagne environnante puis s’attaque à l’ascension d’un pain de sucre (piton rocheux) en plein milieu des cultures.





Pour nos 9 mois de voyage, encore une belle journée, mélangeant : paysages, civilisation, culture, nature, un peu de sport et de détente, quoi demander de plus ? Bon, le Français râleur ajouterait : « Ouai, mais cette satanée poussière !.. »
Le soir, dîner en ville encore dans un restaurant indien, on est fan. Chose étonnante en plus, dans cette ville la plupart des restaurants ont plusieurs grands écrans où ils diffusent tous la même série, Friends, mais pas les mêmes épisodes.


Jeudi 8 mars

Aujourd’hui, nous continuons notre descente vers le sud, vers la Thaïlande. Nous prenons à nouveau un bus pour la capitale du pays, Vientiane (150 km).