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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

dimanche 8 janvier 2012

Kuala Lumpur - 7 mois de voyage


Nous voilà donc en Malaisie, de retour dans l’hémisphère nord. Nouveau pays, nouveau départ annonciateur de nouvelles aventures. 

Thursday 5 January 

Réveil à 10 h, un peu de repos. Vous allez dire qu’on ne doit pas être fatigué ! Eh bien si. Les déplacements, le stress de l’inconnu (si ça vous rappelle quelque chose), cette chaleur de jour comme de nuit qui découpe d’ailleurs notre sommeil. Puis notre organisme qui a perdu aussi quelques kilos est moins vaillant. Rassurez-vous, la santé va bien, pas de problèmes, mais 10h de sommeil ça ne fait pas de mal.
11h30, départ de notre randonnée urbaine à la découverte de Kuala Lumpur et de ses bâtiments coloniaux, traces de l’occupation anglaise. Édifices de style victorien, indien, chinois ou arabe, bâtis au début du 20ème siècle grâce aux richesses de l’étain (pour les boîtes de conserve entre autres) et du caoutchouc naturel (issu de l’hévéa) . Aujourd’hui, la Malaisie est prospère grâce au pétrole et à l’électronique. La ville a du charme avec ses constructions, ses espaces verts et surtout une circulation moins trépidante et chaotique qu’à Jakarta. Cité multiraciale, où cohabitent les Chinois qui prospèrent avec le commerce, les Malais qui administrent et grognent, parfois, de voir les premiers s’imposer et les Indiens qui regardent le match. Cette mosaïque ethnique est des plus surprenante.

Voici Central Market, avec son bâtiment art-déco de 1936 regroupant les commerces de souvenirs et d’artisanat, remplaçant les commerces alimentaires qui existaient depuis 1888.


Poste centrale et le City point (fin 19ème).

Masjid Jamek : mosquée datant de 1909. 


Immeuble du Sultan Abdul Samad (fin 19ème) et la tour horloge de 41m.
Merdeka Square et son mât drapeau de 100m. Place de la commémoration de l’indépendance de la Malaisie en 1957.



Une cathédrale !

Taman Taski Perdana, monument national dédié aux forces armées qui ont libéré le pays des deux guerres mondiales puis des Khmers rouges (communistes). 

Masjid Negara : mosquée nationale construite en 1965 pour seulement 10 millions de $ !!! Les Glücks n'y sont pas rentrés, car c’était la prière.

Old Railway Station : ancienne gare de 1910, style victorien mêlé d’indien.



Temple Chan See Shu Yuen, temple chinois de 1906.

Quartier chinois, Chinatown !



Temple Sri Mahamariamman (il manque un "a" non ?) : temple indien de 1873, d’après !


16h, retour à l’auberge. Julien va à la recherche de son cadeau de Noël : de nouvelles lunettes de soleil, les siennes étant au plus mal. Thierry, n’en pouvant plus de la chaleur de sa toison dans le cou, va chez le coiffeur, sûrement l’unique fois du voyage. Comme pour Julien, à chaque fois c’est un moment unique, une sacrée expérience, voire stressante, mais marrante. En Amérique latine ou en Asie, nos cheveux font sourire. Ici, la coiffeuse me dit n’avoir jamais coupé de cheveux bouclés, c’est une découverte. Ça la fait rire, moi aussi, mais nerveusement… Une demi-heure plus tard, la tonte est faite. Par moment, on aurait dit un jardinier qui coupait, brin par brin, son gazon anglais avec une paire de ciseaux.

Les Glücks se retrouvent en fin de journée à l’auberge. Julien raconte s’être perdu dans l’immensité du centre commercial. Et savez-vous quoi ?... Il a acheté, Français !


Friday 6 January

Réveil à 7h30 pour être de bonne heure au pied des tours Pétronas symboles de la ville. Notre guide explique que la distribution des 1320 billets gratuits commence à 8h30, mais que la file d’attente se forme dès 6h. Notre indice de confiance envers les guides a terriblement baissé depuis l’Indonésie. Du coup, on arrive vers 9h à l’office et savez-vous quoi ? Eh bien, il n’y a plus de billets ! Tant pis pour les tours du géant pétrolier malais, Pétronas, symbole connu comme la tour Eiffel dans le monde. Les plus hautes tours jumelles du monde (452 m, Tour Eiffel : 324 m) et 5ème ou 7ème tour la plus haute du monde suivant que l'on compte les antennes ou pas… Ces classements nous font toujours sourire, entre la cascade la plus grande, la plus large, avec le plus grand débit, la plus bleue, etc. Bon, en tout cas, elles en imposent avec leur forme d’épi de maïs. Nous, les mécano-technico-cartésiens, on scotche quand même  devant la passerelle de 745 tonnes. Elle est articulée en son centre car les deux tours ne bougent pas de la même façon avec le vent. L’architecture s’inspire de la tradition de l’islam (cf. article). Tout ça pour un facture avoisinant les 2 milliards de dollars… Au pied, il y a un immense centre commercial avec plein de boutiques de luxe, mais ça, comme Gérard, les Glücks et mini s’en f..




Du coup, on se rabat alors vers la tour de communication Menara KL Tower et ses 421m quand même. À plus de 250 mètres du sol, on observera avec mini-Glück, la ville et ses alentours.



À la descente de la tour, on fait un petit essai de simulateur de formule 1, la ville accueillant un grand prix. On constate qu’il nous faudra un certain entraînement pour battre Vettel.



Ensuite, direction le quartier commercial de la ville, appelé Bukit Bintang (pour info Bintang signifie "Étoile" en Indonésien et en Malaisien). Comme Julien la veille, on se perd dans les méandres, les étages et les différents blocs de ses immenses immeubles. Des temples pour la consommation qui nous laissent bien indifférents. On y trouve des magasins bien sûr, des restaurants, des salles de cinéma et même un parc d’attraction dans un des centres. Nous,  nous voulons juste une housse pour protéger l’appareil photo de papa Daniel. Eh bien, il nous faudra presque deux heures pour trouver notre bonheur.





Retour à l’auberge vers 15 h. Blog, mails et repos pour les Glücks avant de repartir en ville pour une balade nocturne.

On prend le « Kl monorail » pour aller voir les tours illuminées. Ensuite, petit tour en métro pour rejoindre Merdeka Square et le palais du sultan avec un éclairage multicolore. Tout ceci est encore magnifique !!! Allez, on rentre et dodo.








 

Saturday 7 January 

On voue notre samedi à organiser notre séjour en Malaisie. En effet, le 23 janvier, c’est le nouvel an chinois ! On est prévenu : faut réserver dès maintenant. Pour nous, les péripéties du réveillon ont servi de leçon. Seule excursion du jour : un tour à une des gares routières de la ville pour acheter nos tickets de bus pour le trajet du lendemain.




Le soir, on consacre notre budget alimentation à arroser nos 7 mois de voyage et aussi l’anniversaire à distance de notre pote Momol. Raf, la "8,6" est toujours aussi efficace et on a même trouvé de la "14,2" ! Dans le jargon festif, on appelle ça un moment « express ». À 23 h, on rentre se coucher. On constate alors, que nos oreilles internes ont perdu de leur efficacité… Il faudra plusieurs tentatives à Julien pour réussir l’ascension par la face nord, pas la plus simple certes, de son lit superposé, à la plus grande stupéfaction de la Finlandaise dormant en dessous. Pendant ce temps-là, l’alcool ayant rendu  Thierry bavard, il passera une bonne heure à parler avec des Espagnols, mais de quoi ? Il ne sait même plus. Une sacrée soirée ! Ah, y a pas à dire : une petite de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Joyeux anniversaires !
 Sunday 8 January  


Le réveil du 8ème mois est difficile. Hips ! Thierry réveille-toi, il est midi !... On a un bus à 11h. Eh m… On quitte l’hôtel en urgence. Nos oreilles internes n’ont visiblement pas récupéré toutes leurs facultés. On s’arrête en chemin pour casser la croûte et se remémorer notre soirée de la veille, du moins on essaye. On arrive à la gare routière vers 13h. Notre billet n’est évidemment plus valable, on est obligé d’en racheter un autre. Zut ça fait chère la bringue !… On aperçoit à nouveau un travesti. On en aura vu pas mal dans Kuala Lumpur. C’est la première fois dans notre voyage qu’on en croise autant. Cela nous rappelle les recommandations de maman Marie avant notre départ.
14h, notre bus part pour Jerantut (prononcer : "jerantoute"). 3h plus tard, on pose nos sacs dans une petite auberge aux dortoirs bien vétustes et aux draps multi-usages, mais pas chère. C’est ça, le charme du voyage Glück !