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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

jeudi 29 septembre 2011

Le Chili vu par les Glücks

Avant tout, pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, nous avons publié aussi, juste avant, un message sur Valparaiso et Santiago, à lire plus bas.

Nous n’y avons passé que 16 jours. Nous aurons passé une vingtaine d’heures dans les bus et fait environ 1800 kilomètres. Cisco on confirme : quel contraste avec le reste des pays visités.

Pour info le Chili fait 1,4 fois la France (mais tout en longueur, 4300 km de long, largeur moyenne 180km). 16.6 millions d’habitants (1/3 de la population se situe dans la région de Santiago).

Voici quelques extraits de ce qu’on a pu apprendre sur le pays et trouver intéressant de vous faire partager. Naïma, merci pour ta rectification sur la Bolivie. Effectivement, ce qu'on raconte on l'a lu sur nos guides ou sur internet.

99% des variétés de pommes de terre européennes viennent du Chili. Alors que nous nous sommes contentés de la Solanum tuberosum tuberosum, la redécouverte de la valeur gastronomique et des saveurs bien distinctes des pommes de terre jaunes, violettes ou bleues semble faire revivre la tradition et sauver près de 200 variétés d'espèces endémiques.

Les colonisateurs n’apporteront pas que la terreur, leur dieu et des maladies, ils débarqueront aussi avec le vin. Les prêtres jésuites sont les premiers à cultiver la vigne. Aujourd'hui, le Chili compte plus de 70 domaines et exporte ses vins dans le monde entier. On s’est payé des bonnes bouteilles pour 3€ l'unité…

Politique (mais pas trop).
Là encore beaucoup de batailles gauche-droite, querelles et blablabla. Mais, fait marquant du pays, en 1970 Salvador Allende est le premier président marxiste au monde élu démocratiquement. S'en suivent des réformes sociales radicales dont la nationalisation de nombreuses entreprises et la redistribution massive des revenus. Le 11 septembre (déjà...) 1973, coup d'état militaire avec à sa tête le tristement célèbre général Pinochet (qui ne sera jamais jugé pour ses crimes). Coup d'état avec l'aide des Américains : eh oui, fallait pas être copain avec Cuba et les exproprier des mines...  Il dissout le parlement, interdit les partis de gauche et suspend tous les autres. Le pays est sous sa dictature jusqu'en 1989, utilisant torture, répression et assassinat.
Pour information, l’éducation ou plutôt les étudiants sont en grève depuis plusieurs mois. Si on a bien compris, ils réclament l’éducation gratuite pour tous.

Economie – Environnement :
Au contraire de ses voisins, il parvint à s'arracher à la misère économique du 19ème siècle grâce à une relative stabilité politique. Agriculture, mines, industries et commerce se développeront à un rythme soutenu. C'est surtout l'exploitation du nitrate au début du 20ème siècle qui est à l'origine de son expansion économique : 170 mines dans le désert d'Atacama, aujourd'hui toutes fermées. Territoire gagné sur la pauvre Bolivie qui par la même occasion perd tout accès au pacifique, et aussi plus au nord sur le Pérou voisin. Le nitrate naturel (engrais) perdit peu à peu sa valeur face à celui fabriqué à partir du pétrole.  L'ouverture du canal de Panama en 1914 fera cesser tout trafic via le cap Horn, ce qui freinera le développement de ses ports et de son économie. Mais après le salpêtre (nitrate), le cuivre exploité dans cette même région d’Atacama prit le relais. Amis plombiers et électriciens, le pays produit 35% du cuivre mondial.

Environnement : On a lu de tout. Visiblement, le pays bouge et suit la vague du développement durable, mais lentement. Par contre, une chose est sûre, c’est que les fruits chiliens que nous mangeons l'hiver menacent ses ressources en eau et créent de lourds dégâts avec l'utilisation massive d'engrais et de pesticides. A bon entendeur !

La population est beaucoup plus métissée que dans les pays voisins à ne plus savoir par moment qui est Glücks ou pas. Ça ne va pas plaire à tout le monde,  mais la Chilienne a plus de charme que la Bolivienne ou la Péruvienne… Par contre, on n’a pas remarqué pour le Chilien. Nous avons aussi énormément de mal à comprendre et nous faire comprendre des Chiliens, à croire qu’ils ne parlent pas la même langue. Leur débit est impressionnant et l’accent différent. Bon, ok, on est nul en espagnol mais quand même !

CUISINE : pas trop remarquée en 15 jours, on s’est fait à manger. On a mangé plus de fruits de mer dont des délicieux empanadas aux crabes et fromages. Et comme en Equateur on a pu boire l'eau du robinet.

Sport : le foot et encore le foot, mais aussi le tennis. On a entendu parler de la coupe Davis contre l’Italie, puis, nous avons vu la coupe du monde de rink-hockey à la télé. Parait-il aussi que le rodéo est sport national.

Transports : réseau aussi bien développé qu’en Europe (ponts, tunnels),  avec plein de bus de ligne aussi confortables les uns que les autres.

Presse TV : on peut lire les infos mondiales dans les journaux même dans les éditions locales.

Indice du coût de la vie :
Coca-cola, 1l : 1300$CH (2€)
Snickers : 750$CH (1€16)
1l. de bière en bouteille : 850$CH (1€30)
Un repas économique, soit une entrée, un plat + un dessert : 3000$CH (4€60)
Une nuit d'hôtel éco : environ 6000$CH (9€30)

Valparaiso - Santiago

Sabado 24 Septiembre. Route- T’as pas vu ma frontale ?
On quitte la Serena sous la grisaille pour rejoindre Valparaiso (276 000 hab.). Nous empruntons à nouveau la Panaméricaine qui longe en bonne partie la côte pacifique avec ses plages, falaises et petits villages typiques du bord de mer. Cette côte déchiquetée, la mer agitée, la brume, sa lande verte et fleurie font penser à l’Irlande, mais les quelques cactus par endroits nous rappellent qu'on est bien en Amérique latine.

Arrivés à « Valpa », nous trouverons cette fois-ci une auberge rapidement. Nous dînerons dans le noir car comme l'a fait remarquer Nico dans son commentaire, une coupure de courant  touchera 10 millions de Chiliens. T’as pas vu ma frontale ??...

Domingo 25 Septiembre.Valparaiso c’est beau.
Balade dans Valparaiso, ville formée autour d’une grande baie et construite sur  de très nombreuses « bosses ». Il devient vite fatigant de se balader dans ses rues. Les maisons en tôles et en bois sont peintes d’une multitude de couleurs chatoyantes et aussi de fresques ou tags artistiques. Les architectes des bâtiments de France (ABF) seraient malades ici. Certaines maisons sont en équilibre au bord du vide. La ville est vraiment agréable, pleine de charme même si nous passons du beau au moins beau, d’une rue à l’autre. C’est une ville de bohème et d’artistes, le célèbre écrivain-poète Pablo Neruda y a séjourné.  À lire ci-dessous à la fin de cet article, un de ses textes qui est en adéquation avec ce que l’on vit. Le midi, nous verrons les nuages se disperser petit à petit pour découvrir la baie et son port.



Petite parenthèse, la ville a un réseau de bus, mais aussi un tram à pneus (Blague à Daniel : qui pneu le moins pneu le plus).
On continue notre tour en ville. On marche dans d'étroites ruelles, on monte des escaliers colorés, on prend un des ascenseurs et on accède aux différents miradors.









 Le moins beau...

Lunès 26 Septiembre. Vina del Mar et plus
Découverte de la ville voisine : Vina del mar. Cité balnéaire très Glückistique l'été, effectivement beaucoup plus d'immeubles, rues piétonnes commerçantes, mais quelques belles bâtisses et parcs font d'elle une cité quand même agréable. Nous verrons même une des statues (moaï) de l’île de Pâques, où nous ne passerons pas, choix budgétaire une fois de plus.







Nous longerons la côte en direction du nord. Paysages merveilleux, côté mer où les vagues du Pacifique viennent s'écraser sur les récifs rocheux. Par moment, le bleu nacré de la mer saupoudré de brume nous fait perdre l'horizon, le ciel et la mer se confondent. Nous déjeunerons à Concon (ça nous va bien), capitale gastronomique du Chili. Empanada au crabe avec fromages au menu.
Puis, toujours au nord, direction Horcon où, parait-il, le mouvement hippie (pip hourra) a débuté au Chili. Belle plage de sable à proximité du charmant petit port et plus loin les falaises. En une soixantaine de kilomètres, on aura vu une multitude de physionomies de rivages : lagunes, plaines et dunes de sable, falaises, récifs rocheux, manque plus que les marais. Retour en fin de journée à Valparaiso.







Martes 27 Septiembre. C’est à boire, à boire….
On quitte Valpa sous la brume en direction de Casablanca et ses vignobles. Région réputée pour son vin blanc, mais où le rouge est aussi présent. Nous randonnerons la matinée parmi les vignes. Nous rentrerons faire les curieux dans un des domaines les plus réputés de la région. Pas de visite pour nous, nous avons fait le choix d’aller chez un caviste acheter notre bouteille pour une dégustation… de plusieurs verres tant qu’à faire.


Retour à Valpa toujours sous la brume pour une ultime balade.
Ah oui ! On l’avait remarqué depuis notre arrivée au Chili, il faut 200 mètres de fil ici pour faire du cerf-volant.


Clin d’œil, nous avons pris un vin du cépage « Carménère ».
Ancien cépage populaire en France, le phylloxéra lui a mis une claque comme à tous les autres cépages français. Nos cépages ont lentement ressuscité de cette maladie grâce aux greffes sur des porte-greffes résistants issus d'espèces américaines. En gros, cette technique ne réussira pas aussi bien au Carménère. Sa culture devenant un défi, il sera presque totalement abandonné. C’est clair, ici il est à la mode et il représenterait près de 10% des cépages noirs cultivés au Chili. Merci, on a failli passer à côté d’un peu d’histoire sur nos vignes et d'une bonne bouteille. Hips. (http://selectionwineclub.ca/carmenere-2/)


Miércoles 28 Septiembre. Santiago… Hissé haut !
Direction Santiago, capitale du Chili avec environ 5 millions d'habitants, à (seulement) 540m d'altitude. En route, on aperçoit à nouveau les sommets enneigés des Andes.
 Les Glücks dans le métro.

Le reste de la journée, visite de la ville, parcs, principaux monuments, etc. Les Glücks flânent.




 Les Macson chiliens en concert devant l'école en grève.





Jueves 29 Septiembre. Santiago et bye bye

Encore une journée où nous userons les semelles de nos chaussures. Ascension du Cerro San Cristobal (863 m) et déjeuner au pied de la Virgen de la Inmaculada Concepcion (14 m de haut).
Maginifique vue sur Santiago et sa brume de pollution.

L’après-midi, en évitant quelques manifestations avec rues bloquées et affrontement des étudiants avec les forces de l’ordre, nous visiterons le Centro Cultural Matacuna 100 où nous participerons à une exposition artistique. En effet, les visiteurs peuvent choisir des photos sur magnets et les exposer sur des murs selon leurs envies. Le plus dur sera d’expliquer nos choix à la caméra. À vous de demander ce qu’on a pu leur dire…


 Les Glücks se prennent pour des artistes.   
Le mur de Julien
Le mur de Thierry

Nous prenons la direction de l’aéroport pour décoller cette nuit et arriver samedi matin en Nouvelle-Zélande.
C'est sûr maintenant Naïma, si on veut se revoir ça sera chez nous en Vendée ou chez toi en Allemagne, en France, en Espagne ou encore en Algérie, tu nous diras. Geneviève H. merci pour ton accueil et on se reverra chez nous. Bouclette et Barbichette, pareil, à la revoyure comme on dit chez nous, mais surtout pas à votre boulot en tout cas (pour rappel ils sont internes). On n'aura pas pu vous Glück-approuver, pourtant on ne doute pas qu'il y avait un potentiel. Puis on n'oublie pas toutes nos autres rencontres françaises, québécoises, allemandes, suisses, etc

Ne te prive pas d’être heureux !
Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Pablo Neruda