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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

mercredi 14 mars 2012

Vientiane et trois pays...

Eh bien, tout d’abord, bravo à tous ceux qui ont participé à la récolte de dons pour Ptea Clara. C’est clair, vous êtes les meilleurs. Ci-dessous, nos derniers jours au Laos, notre retour à Bangkok et notre arrivée au Cambodge. Ah oui, ça fait de la route !


Jeudi 8 mars

Au petit déjeuner, ce matin, deux employées de l’hôtel veulent partir avec nous. Peu importe les raisons invoquées pour notre refus, elles s’obstinent et veulent qu’on les emmène avec nous. Heureusement, le tuk-tuk qui nous emmène à la gare routière arrive. Salut les filles.

10h, on monte dans notre bus pour la capitale du pays, Vientiane. Bus de style rococo …


10h10, on descend, le bus est en panne !
10h20, on charge dans un nouveau bus plus récent, mais plus petit, avec des strapontins dans l’allée. On s’entasse dedans à 25 (pas un seul Laotien à bord à part le conducteur) !

10H30, on part.
150 km de route ou plutôt de piste avec ça et là quelques bandes de bitume.
On passe à côté de la plus grande retenue d’eau d’Asie du sud-est, Nam Ngum. On voit une quantité de pylônes électriques dans les campagnes. Rien d’étonnant quand on sait que le Laos a pour projet de devenir la dynamo de l’Asie du sud-est. Il exporte déjà de l’électricité vers la Thaïlande et comme la Chine a des projets de barrages sur le Mékong. On traverse une multitude de villages avec leurs maisons traditionnelles sur pilotis, leurs drapeaux laotiens et communistes côte à côte et les parties de pétanque en cours.

14h30, on débarque à Vientiane. 4 heures de route pause casse-croûte comprise, autant dire que le pilote n’a pas chômé. On s’installe dans un bon hôtel. On y met le prix en cette fin de tour du monde car nous avons envie de confort. On se balade en ville pour trouver une laverie, une agence de voyages et une librairie, mais tout est pratiquement fermé. La ville est morte. On nous explique que c’est un jour férié. On demande pour quelle fête religieuse. On nous répond que ce n’est pas religieux, c’est la journée de la femme. Un jour férié pour ça ! Ah oui ! On reconnait bien là une ancienne colonie française…

Le soir, on se trouve un petit restaurant touristique où l’on sert du Pastis ! Et en plus, c’est « happy hour »…



Vendredi 9 mars

Journée petit panier !!... On vous explique. Ce matin, alors qu’on change de l’argent juste devant notre hôtel, Julien se trouve nez à nez avec notre Québécoise, Kristen. Grande surprise ! On devait se revoir à Bangkok, mais pas avant. Hasard total de se retrouver là dans cette ville de plus de 700 000 habitants. Elle est sans Joséanne. Leurs routes de voyage se sont séparées à Luang Prabang. Kristen va rejoindre ce soir, le Vietnam. Son bus part à 17h. En attendant, on va visiter la ville ensemble. Pour ça, on se loue de magnifiques vélos, chez des Chinois toujours aussi durs en affaire.
Et surtout, il faut trouver des petits paniers. Kristen s’est acheté 9 petits paniers d’osier qui servent à présenter le riz gluant. 
La marchande n’en avait malheureusement pas 12. Il lui en manque donc 3 pour avoir un service complet. On fait donc plusieurs marchés afin de trouver les 3 derniers. Ne trouvant pas de panier identique, le dilemme se pose : en racheter 6, ou 12, pas simple.


 
Entre temps, nous passons devant leur arc de triomphe de la ville, Patuxai. Construit dans les années 60, tout en béton, avec une décoration inspirée de la mythologie laotienne. Monument en l’honneur des morts des différentes guerres.

 
Puis, on passe voir le plus grand monument religieux du Laos, le temple bouddhiste That Luang.



Pause sandwich, eh oui il y a de la baguette dans le pays, héritage français sûrement !
 Avec un petit jus de canne à sucre.

Après le déjeuner, on se balade au bord du Mékong, au niveau d'eau bien bas.

On y croise une autre Québécoise rencontrée à Luang Prabang, Maëlle. Épuisés par plus de 5 heures de balade et de recherche à pied et à vélo, sous une chaleur bien moite, on se pose pour un jus de fruit frais. Puis, pour une énième fois, on dit au revoir à Kristen. En rentrant à l’hôtel, on observe des hommes en train de jouer à la « petang » (en Lao) et surtout un tireur émérite.

Le soir, on retrouvera Maëlle pour l’happy hour Pastis. 


Samedi 10 mars

Depuis le milieu de la nuit, il pleut à verse avec quelques moments de répit de courte durée. Le ciel gronde régulièrement. Notre journée qu’on avait prévue cool, prend une tournure tristounette avec ce temps. Vous direz, on est en mars …
On ne se laisse pas abattre. En début d’après-midi, on se bouge, direction la piscine couverte, étant donné le temps, d’un grand hôtel de la ville. Ça sera le plouf le plus cher de notre voyage et pas vraiment le cadre qu’on s’imaginait. La piscine est ouverte sur l’extérieur et il n'y a personne, tant pis.


On repart de l’hôtel une heure après, avec un tuk-tuk, pour aller au bowling. Expérience rigolote, nous voilà 40-50 ans en arrière, avec en tête de piste un beau tableau de bord IBM de l’époque. On n’est pas des stars. Les boules ont une fâcheuse tendance à revenir au centre de la piste, mais à 2€ la partie on se fait plaisir.



Le soir, on retourne une dernière fois à notre restaurant pour cette fois-ci y déguster un verre de rouge. Pas fameux, mais un petit goût du pays, au Laos, on ne va pas se plaindre. Si vous nous demandez ce qu’on veut à notre retour : dès l’arrivée, du pain frais, un camembert et un verre de vin rouge ! Julien, lui, a déjà commandé des fruits de mer et Thierry des grillées de mogette. On ne se refait pas.


Dimanche 11 mars

On rejoint la gare de Thanaleng en milieu d’après-midi avec un transport en commun style bétaillère.
On tamponne nos passeports pour sortir du Laos, puis c’est dans un premier train qu’on passe le fleuve Mékong qui fait office de frontière.
Arrivés à la gare de Nong Khai, on valide notre deuxième entrée en Thaïlande. Cette fois-ci, elle n'est valable que 15 jours car nous sommes arrivés par les terres. Sinon, c’est 30 jours quand tu arrives par les airs. C’est simple, non !?
À 18h30, nous prenons un autre train pour 12 heures de trajet (sans le retard) afin de regagner Bangkok. Nuit toujours aussi particulière : la clim tourne à 18° au milieu de la nuit pour finir à 30° au lever de jour. Puis les couchettes ne font qu’1m80 et ça secoue !.. Le Français râle, le Français se plaint, quoi de plus normal !


Lundi 12 mars

Arrivée à 7h30 au lieu de 6h25, mais bon, le Français a l’habitude. Et puis quoi, on n'a que ça à faire. On s’installe à l’hôtel et on part magasiner pour la journée. Thierry doit repasser à l’hôpital pour un bobo récalcitrant.
On commence à bien connaître certains coins de la ville, toujours aussi sympa avec sa circulation ... Voir la vidéo de notre ami Nanard.

 Il y fait toujours aussi chaud, Qué Calor ! Notre chambre est un four (33°C) ! Même avec le ventilo, difficile de trouver le sommeil.


Mardi 13 mars

Lever à 5h. Réveil difficile après une nuit dans le train et cette nuit dans le brasier. Notre train part à 5h55 pour la frontière cambodgienne. C’est un train thaïlandais, typique. Nous voyageons en 3ème classe, fenêtres ouvertes, ventilateurs au plafond pour les arrêts un peu longs, et banquettes de deux places, face à face. Il fait déjà plus de 30°C de bon matin.

On quitte la ville qui se réveille doucement. Les rayons dorés du soleil réfléchissent sur les vitrages des immeubles englobant la ville d’une lumière orangée du plus bel effet. On traverse les quartiers un peu plus pauvres, la banlieue. Puis, viennent les grandes zones industrielles avec leurs immenses nœuds routiers aériens et leurs panneaux publicitaires, aux multiples structures tubulaires, de la taille d’un terrain de tennis. Ensuite, voilà  la campagne parée de son voile de brume rosé, dû à la lumière rasante de l’aurore. Quelques palmiers par-ci, par-là dans les rizières, la forêt et ses reliefs en arrière-plan, des images dignes d’un film sur la guerre du Vietnam. Et ce n’est pas fini ! On voit dans les rizières, des échassiers en compagnie de buffles d’eau avec leurs soigneurs sur le dos. Des oiseaux qui les débarrassent de leurs parasites. Puis viennent les plaines de brousse où, par endroits, la végétation est réduite en cendres. On bouffe de la poussière et aussi un paquet de cendres lorsque le train traverse ces zones. Peau, vêtements, cheveux, tout est recouvert de ce mélange. Ça, c’est un voyage au grand air ! 39 arrêts, sans compter ceux aux intersections des routes et en pleine campagne. 6h de trajet pour rejoindre Aranyaprathet distante de 304km de Bangkok.

Il nous faut un tuk-tuk pour rejoindre la frontière à 7 km. On fait équipe avec Martin un Néerlandais.
Deuxième sortie de la Thaïlande. Bonjour, ça va ? Oui on ressort, mais ne vous inquiétez pas on revient dans 11 jours !
On passe la frontière à pied. Mini-Glück est de sortie pour ce grand moment : nos premiers pas au Cambodge.

Un nouveau tampon et voilà notre 13ème pays. On sort du poste frontière de Poi Pet. On monte dans un bus pour rejoindre le terminal terrestre. Pas simple ce passage de frontière ! Il faut éviter toutes les agences qui se font passer pour l’immigration afin de vous vendre un visa, puis les chauffeurs de taxi, etc. Les Glücks font bloc, vous ne nous aurez pas !
On remarque déjà un changement dès la frontière : de l'autre côté, les remorques sont tractées et du côté cambodgien elles sont poussées par les hommes.
Arrivés au terminal, les touristes se questionnent. Plusieurs possibilités s’offrent à nous pour rejoindre Siem Reap : bus, mini-van ou taxi. Personne ne se décide. Alors, en bons Français, nous, on mange ! Le ventre plein et les idées claires, on se décide pour prendre le bus.
Le bus n’est pas plein mais à 14h40 on part. Alors là, c’est une première ! Il était prévu un départ à 15h ! À voir si c’est une coutume au Cambodge de partir avant l’heure.
La route est nickel. Visiblement, il y a quelques années, il fallait 10h pour parcourir ces 160km. Arrivés à destination, on prend un tuk-tuk cambodgien (avec un chauffeur) pour aller à l’hôtel.

On se pose, on se lave et on part manger. On constate que ce n’est vraiment pas évident ce système avec deux monnaies : les riels locaux et les dollars américains.

Voilà, en 48h, nous avons parcouru un peu moins de 1200km et sommes entrés ou sortis de 3 pays différents.

Le Cambodge en quelques mots :


Langue officielle : le khmer. Capitale et plus grande ville : Phnom Penh. Forme de l’État : Monarchie constitutionnelle élective. Un Roi : Norodom Sihamoni et un premier ministre : Hun Sen. Superficie : 181 035 km² (soit 1/5 de la France). Population en 2010 : 14 701 717 hab. Indépendant de la France le 9 novembre 1953, mais sous protectorat français jusqu’en 1970. Population : Cambodgien (ne). Monnaie : Riel (KHR) et Dollar US.
Pays très longtemps en guerre, marqué de l’empreinte des Khmers rouges, article à lire sur son histoire. Extrait : « En 2004, le Cambodge est un État paysan, pauvre et aux  nombreuses difficultés : rupture d’approvisionnement, 61 % des Cambodgiens sont analphabètes, une mortalité néo-natale très importante de 12 % et une espérance de vie limitée à 57 ans. Ce sont les conséquences d’une situation médicale catastrophique. Depuis quelques années, le pays s’ouvre au tourisme occidental pour accéder à de nouvelles sources de revenus. »


Mercredi 14 mars

Ce matin, Julien est allé chez le coiffeur et Thierry s’affaire à publier ce message blog. Le reste de la journée sera sûrement très tranquille en attendant l’arrivée de la pseudo Dream -Team Glück à Siem Reap, demain matin.

Carte Cambodge