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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

samedi 11 février 2012

8 mois de voyage et La Malaisie vue par Les Glücks

Ci-dessous, quelques lignes sur la Malaisie, qui est sûrement la destination que nous vendrons pour des vacances en famille, entre amis, en amoureux. Le voyage n’est pas fini mais ici, il y a une capitale qui se visite, un passé colonial avec ses bâtiments présents un peu partout, des montagnes, la jungle, des belles plages, de la bonne nourriture, la tranquillité, et des gens sympas. Quoi demander de plus ? Certains diront des filles... Mais passons ! Avant, voici un point sur notre mode de vie Glück après 8 mois de voyage.

Mi-août, 2 mois après avoir quitté la France, nous avions rencontré Jean-Paul, voyageur, baroudeur, routard depuis plus de 20ans. Nous avions partagé deux jours au bord du lac Titicaca, côté bolivien, avec lui, à échanger nos points de vue et à discuter de notre parcours passé et à venir. Il nous avait répété plusieurs fois : « Les gars, je serais curieux de vous revoir dans 6 mois… »
À son goût, on voyageait trop vite, ne profitant pas des lieux. On lui avait répondu : «  peut-être, mais c’est facile pour toi qui est déjà passé un peu partout !» En tout cas, on ne regrette aucunement notre aventure passée et la façon de l’avoir traversée. Mais nous sommes forcés de constater que nous avons évolué. Nous avons passé plus d’un mois en Malaisie, suite à cette évolution, ce besoin. Si notre tour du monde avait commencé ici, en 15 jours nous nous serions satisfaits du pays et aurions pris une autre direction. Mais, après plusieurs mois on constate une chose : vous arrivez à un endroit et on vous explique toujours que « là-bas » c’est mieux. Depuis notre départ, le 7 juin, toutes les semaines on entend que c’est dommage de ne pas aller ou de ne pas être allé « là-bas ». Deux exemples récents :

-    À peine arrivés en Malaisie péninsulaire, il fallait repartir pour la Malaisie insulaire (Bornéo) car « c’est mieux ». Certains disent ça, alors qu’ils ne connaissent pas la Malaisie insulaire et les autres la péninsulaire…
-       Puis sur l’île de Tioman, on vous vend une sortie bateau pour aller voir des coraux et des poissons sur une île au large. Tout le monde y fonce (tant mieux pour nous) sans s’amuser à faire le tour de la première île pour voir déjà ce qui s’y trouve. Vous nous direz, ces gens-là n’ont peut-être pas un mois de voyage. On vous répond, ont-ils demandé autour d’eux s' il y avait des choses à voir ici ?

Voilà notre Glück constat. En tout cas, en Malaisie, nous avons trouvé le confort, la nourriture pour pas trop chère, la sécurité, ce qui ne nous déplaisait pas avant l’inconnu du reste du voyage. Même si on sait qu’entre-temps, les moments à vivre avec nos visiteurs en Thaïlande et au Cambodge devraient nous apporter du bon temps (on l’espère en tout cas…).

Encore 4 mois et 5 pays au programme ! L’aventure Glück continue pour notre plus grand plaisir et celui de mini-Glück.


La Malaisie :

Nous avons passé 39 jours en Malaisie péninsulaire essentiellement et parcouru environ 1500km. La Malaisie fait 330 434km² soit 60% de la taille de la France.

Langue : le Malais, mais l’Anglais et aussi le Chinois (par la force des choses) sont parlés.

État fédéral depuis 1957, avec comme régime une monarchie fédérale constitutionnelle. L’état est divisé en 13 états (9 sultanats héréditaires et 4 états non monarchiques).  Leur roi actuel est Abdul Halim Muadzam Shah.

Économie : eh bien ça a l’air de marcher pas trop mal pour eux ! En tout cas, le pays est plutôt bien développé avec sa capitale moderne, Kuala Lumpur. On a remarqué que les réseaux ferroviaire et routier continuaient leur essor. Visiblement, ses richesses sont le pétrole (ça, on se doutait que pour pouvoir se payer deux tours à 2 milliards de dollars, ce n’était pas en vendant du riz…) et l’électronique. Le caoutchouc et l’étain on fait la fortune du pays (et de nombreux Chinois) dans le passé.

Histoire : pour faire court, Portugais, Néerlandais et Anglais ont colonisé le pays.

La population : le pays est peuplé de 24 385 000 habitants. Comme déjà évoqué dans nos articles, composée de plusieurs communautés qui ne se mélangent pas, mais cohabitent pour le mieux. Ce n’est pas très clair, l’histoire des Malais et des Malaisiens. Il y a des imprécisions suivant nos différentes lectures. En gros, les habitants du pays sont tous des Malaisiens, mais ils ne sont pas tous Malais ! En tout cas, on a clairement distingué une grande communauté de Chinois avec son quartier dans chaque ville, puis celle des Indiens. Alors, on se dit que les autres sont des Malais…

Religion : musulmans, bouddhistes ou hindouistes. On est persuadé que dans ce pays, l’appel à la prière est moins fort qu’en Indonésie. Certes, on doit commencer à s’y habituer, mais pour nous, rien à voir avec les décibels de l’île de Java. En même temps, il y a tellement de bruit de circulation sur cette île qu’ils sont obligés de monter les watts…

La musique : Ah oui, tiens, c’est quoi leur musique ? Là aussi la mondialisation est passée par là.

Cuisine : toujours beaucoup de riz, encore comme en Indonésie. De toute façon, ça sera notre principal aliment jusqu’à la fin. Et comme en Indonésie, beaucoup d’aliments frits. Certains plats sont similaires à l’Indonésie. Sinon, la cuisine malaisienne a profité de l’influence des différentes communautés, quand ce ne sont pas carrément des plats chinois ou indiens. En tout cas, on adore. Les fruits, les mêmes qu’en Indonésie : durian, chiku, duku, mango, mangoustan, ramboutan, fruit du dragon et carambole.

Environnement : vous le savez, les palmiers à huile et les hévéas chassent la forêt et sa biodiversité. Par contre, à notre grande surprise, venant de l’immense poubelle qu’est l’Indonésie (surtout Java), ici on s’occupe des déchets. On voit de la communication autour de la pollution de l’eau, de la sauvegarde des animaux, des tortues par exemple, qui prennent les sacs plastiques pour des méduses. C’est toujours surprenant de voir comment deux pays si proches peuvent être si différents.

Sport : football et badminton ont l’air les plus populaires et aussi comme dans tous les pays du Commonwealth, on y joue au cricket.

Transport : bien tranquille. Bus confortables pour les grandes lignes  et bien organisés. Plutôt reposant dans un tour du monde. Ah, on a aussi vu de la voiture tunning, ratatatatata… C'est peut-être dû à la présence d’un grand prix de formule 1.




Presse, TV : grâce aux chaînes satellites, on pouvait voir par endroits, des infos mondiales. Sinon, les journaux sont en Malais, alors, pas faciles à comprendre.

Indice du coût de la vie en Malaisie, c' est un poil plus cher qu’en Indonésie :
1 ringgit = 0,25€
Un litre d’essence : 1,9 ringgit, soit environ 0,475 €.
Une bière Tiger de 630ml : 12 ringgits, soit 3€.
Un plat style nasi goreng : en moyenne 4 ringgits, soit 1€.
Une chambre de Glück : de 8 à 10€ la chambre (et non par personne…)
Un coca de 300ml : 3 ringgits soit 0,75€.

Faits divers de différence de culture :
-   Ici, ils bossent tous les jours de la semaine, sauf les administratifs qui ont une semaine de 5 jours comme nous. De la bouche de Français expatriés : « oui, tous les jours… mais cool ».
-  Encore un pays où roter est commun et cela montre même qu’on a bien mangé. On est toujours surpris de voir un homme roter au visage de sa femme lors d’un repas en tête à tête.
-  Encore un pays où il n’y a pas de papier toilette, sauf  dans les lieux touristiques. Il y  a une douchette voire un tuyau d’arrosage pour faire la chose.
-  Files d’attente : si dans la capitale on a pu constater le côté organisé (très anglais) en file indienne pour accéder aux lieux et transports publics, le reste du temps, c’est chacun pour sa peau. Il ne faut surtout pas laisser un espace car on vous double ni vu ni connu.
-   On aura souvent vu les gens se promener avec leur parapluie comme parasol. Rien d’étonnant, vu la chaleur et la violence du soleil.