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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

jeudi 22 décembre 2011

6 mois de voyage. La planète, tout le monde s’en fout !

Nous avons dépassé les 6 mois de voyage. Nous avions fait un point lors de nos 4 premiers mois. Alors, deux mois plus tard on remet ça. Depuis, notre embarcation est passée par la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie puis l’Australie. En dehors de la Nouvelle-Calédonie et de notre plongée dans la grande barrière de corail, les deux autres pays nous laissent un avis mitigé. Mais c'est quand même intéressant de voir le comportement d'autres pays développés loin de chez nous. Pour les Glücks tout va bien. On avance à notre rythme, nos moyens et nos envies. Parfois, on croise des couples dans des auberges qui se prennent la tête sur leur programme de voyage. Pas nous, on a la Glück attitude ! Chacun prenant la barre à son tour. Nous avons commencé notre remontée vers l’équateur et viré de bord pour reprendre notre cap toujours plus à l’ouest. Nous avons passé nos 40èmes rugissants et  l’antipode de notre point de départ. Nous laissons l’océan Pacifique pour retrouver l’Indien et mettre le pied sur le continent asiatique.

Sinon, difficile de ne pas vous en parler, on va essayer de ne pas faire les révolutionnaires écolos surtout que nous sommes partagés. Mais voilà, c’est notre constat flagrant en 6 mois de voyage, 6 pays et un territoire français d’outre-mer traversés : « La planète, tout le monde s’en fout ! ».

Oui, une déception lors de notre rencontre avec l’humanité de l’autre côté de nos frontières. Tant d’exemples à raconter ou déjà cités dans nos pages de blog. Le premier prix aux Australiens, qui pleurent leurs morts dans des incendies, des tempêtes, des inondations, des ouragans de plus en plus violents. Alors qu’ils surclimatisent tous les lieux publics en laissant portes et fenêtres ouvertes ! Ils comptent peut-être refroidir la terre comme ça ??! Même le bateau pris pour notre plongée avait la climatisation à bord alors que l’habitacle était grand ouvert. Ensuite, ils osent vous parler de la disparition de la grande barrière de corail à cause du réchauffement climatique. Ils sont c… Régulièrement, dans notre parcours, on nous parle ou on lit des choses qui changent ou disparaissent en raison du changement de climat engendré par l’activité de l’homme. Souvenez-vous en Bolivie, nous sommes passés à un endroit où un glacier millénaire a fondu en 10 ans.

En voyant tout ça, on se demande si l’homme ne fait pas des enfants par simple plaisir personnel. On ne pense pas à eux, ce n’est pas possible ? Cela nous rappelle un dicton lu sur notre chemin : «  La terre n’est pas un don de nos parents, mais un prêt de nos enfants. »

Depuis notre départ, on constate que les pays en développement se développent évidemment comme nous 50 ans avant... On est 7 milliards sur terre, sûrement 10 milliards en 2030.  C’est réellement effrayant.
Surtout que l’homme est tellement sûr de lui, sûr de trouver une solution au manque de pétrole, au réchauffement. Ces mêmes hommes qui étaient sûrs d’avoir fait un bateau insubmersible, le Titanic ou même Fukushima.

Alors, difficile de rester convaincu que nous avons tous, chacun à notre niveau, un rôle à jouer dans la maîtrise du changement climatique. Surtout qu’on sait aussi que notre voyage y contribue, que dans notre vie nous ne sommes pas sans reproches. Nous sommes pris entre deux feux. Thierry a compensé nos transports aériens les plus polluants. Et pour le reste, les Glücks marchent tant qu’ils peuvent et tentent d’être les plus économes possible. De toute façon, notre existence laissera une trace, mais on fait en sorte de la minimiser en pensant à nos neveux, nièces, et à vous, de la classe de CM2 qui nous suivez. On va croiser les doigts pour que l’homme comprenne et s’adapte avant de disparaître…