.

« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

samedi 3 mars 2012

Chiang Mai puis le Laos


Une nouvelle fois, merci pour vos messages et mails où nous voyons que nous sommes compris en majorité, c’est cool. Pour information, nous rentrerons le mardi soir 27 mars. Mais, avant tout, l’aventure Glück n’est pas finie et continue de plus belle avec du train, du bus en panne, du bateau, du scoot, la police, de nouveaux paysages, des couchers de soleil, un passage de frontière et de gros animaux qui ont failli manger mini-Glück !

Samedi 25 février

Ce samedi soir, nous prenons le train de nuit pour rallier dans le nord de la Thaïlande, Chiang Mai. 18h, personne ne bouge : c’est l’heure de l’hymne.
18h10, on part. Petite pensée pour la « Touriste Glück-Team » car nous avions jusqu’à présent voyagé dans ce type de transport seulement avec nos amis. On a préféré le train au bus pour essayer de dormir un peu plus. Mais pas toujours facile avec les vendeurs déambulant dans l’allée centrale, à chaque arrêt, en criant leurs produits. Et aussi  avec les coups de frein toujours aussi violents et surprenants en fin de course.

Dimanche 26 février

C’est donc avec un peu de sommeil au compteur qu’on arrive en gare de Chiang Mai, à 8h15. 
Nous prenons un petit déjeuner à la gare et rentrons en contact, grâce à la magie d’internet, avec nos amies québécoises. Nous les rejoignons quelques instants plus tard à leur hôtel, toujours aussi pleines de vie. Joseane se fait panser par Kristen : visiblement, on lui a enlevé les roulettes de son vélo trop tôt et/ou sa blondeur l'empêche de pouvoir utiliser un vélo comme le commun des mortels. Ah oui, les Glücks sont « au taquet » sur la chambre. On blablablate... La nouvelle de notre retour au bercail leur donne des frissons, mais comme tous les autres voyageurs, elles comprennent.
Nous partons louer des vélos et entamons le tour de la ville avec ses multiples temples.







Kristen fait du vélo à travers champs...





Puis, on commence notre journée-filles… oh un marché !… oh un marché !… oh un marché ! On se prend au jeu, on profite, et on commence à se demander ce qu’on va ramener en France, ce qui jusqu’à présent était une question nullement envisageable avec nos sacs déjà trop lourds.

Oui, oui ce sont bien des blattes (cafards)
 
 

   
On rentre à l’hôtel se changer avant de repartir. On partage la chambre avec des filles et ça se voit ! Au premier plan, à droite, le sac de Julien et sa table de chevet, en arrière-plan le rangement filles…

On quitte l’hôtel pour un restaurant où l’on peut manger de la Poutine, plat typique du Québec ! On a toujours trouvé idiot de manger des plats étrangers au pays qu’on visite, mais parfois ça ne fait pas de mal, au contraire. Et en plus, c’est pour nous faire découvrir une part de leur beau pays. Restera à trouver des crêpes au sirop d’érable… On pédale, on pédale, on pédale, bon sang le restaurant a changé d’enseigne, raté pour la Poutine ! Alors, un touriste, ou un local européen, on ne sait pas, nous dirige vers un petit restaurant local aux mets de différents horizons. On n’est pas déçu. On prend des burritos au poulet et à la saveur de l’Inde avec des frites et autres légumes frits, un délice. Et surtout, on trinque avec un verre de rouge payé par nos amies. Comme dirait Kristen : « je suis heureuse !» (Ou Céline Dion "J'suis tellement contente !") Et bien, nous nous rallions à ta cause Kristen ! Comment ne pas être heureux en Thaïlande, devant des plats délicieux, un verre de vin tout aussi bon, en bonne compagnie, dans un cadre charmant et avec une patronne du restaurant réellement sympa ! Alors, un petit coup de pub : « Cat House ». Et en plus, ce n’est pas cher !

On rentre à vélo et dodo.


Lundi 27 février

Nos amies nous quittent de bon matin. Elles prennent la direction du Laos. On devrait, et on l’espère, se retrouver dans ce pays à Louang Prabang.

Ce matin, on prend du bon temps et on blogue. Du coup, Tabernacle et Caribou, ou  plutôt Joseane et Kristen, on vous Glück-approuve pour votre patate, vos sourires, votre humour  et votre philosophie de vie.

Quelques unes de vos expressions nous resteront : « de bon matin », « on a magasiné », « au taquet », « trop fun », « t’sais », « mon mari René » (ah non ! ça, c’est Céline Dion) etc... Avec l’accent chantant de votre pays, cela donne un tout autre cachet.


Le midi, nous louons chacun notre scooter, direction les usines de fabrication des objets artisanaux de la Thaïlande. Nous n’en visiterons qu’une, une bijouterie, la plus grande du monde parait-il ! C’est bien huilé : comité d’accueil et vendeuse à votre train arrière de l’entrée jusqu’à la fin. Certaines vitrines sont tout bonnement magnifiques.




On part ensuite à l’opposé de la ville pour le sommet qui la domine : le Doi Suthep à 1676m d’altitude. La route en lacets qui mène au sommet nous fait penser à nos routes de montagne. Julien, ayant l’habitude des deux-roues motorisés, enfile les virages comme des perles. Pendant ce temps, Thierry, au bon souvenir de ses cours de dynamique (et de Marie), essaye d’amadouer forces centrifuge,  centripète et centriconfianceensoi. Au sommet (ou presque),  nous faisons le tour du temple du même nom, avec un escalier de seulement 306 marches…








Lors de la descente, on s’arrête rapidement devant une cascade car le garde-forestier nous chasse.






Ensuite, on rentre à l’hôtel avec les yeux explosés à cause du vent, de la chaleur et surtout  de la pollution de la ville.

Ce soir, nous allons voir des combats de boxe thaï… Comme tous les touristes de la ville, on dirait ! Mais on s’en fout ! 8 combats au programme, d'enfants, de femmes et d'hommes, le dernier sera expéditif. On a adoré : les préparatifs des boxeurs avant le combat, leurs étirements et leur danse, les petits pas dansés et la tête ondulante lors de leur préparation d’attaque, et tout ça au son de la musique. 








Vidéos :




Mardi 28 février

De bon matin, nous partons avec nos montures motorisées au terminal de bus pour acheter nos billets du lendemain. Sauf qu’en chemin la police nous arrête. L’agent fait remarquer à Julien qu’il a oublié son casque… Oh l’étourdi ! Résultat : une amende de 400 baths (10€) à aller régler au poste de police.


Faisant mine de ne rien comprendre et le policier parlant lui aussi l’Anglais comme une vache espagnole, Julien lui propose de payer l’amende à lui directement, si vous voyez ce que je veux dire… L’agent s’esclaffe ! Me… on est bon pour le poste ! Une deuxième offre et il nous demande de nous mettre à l’écart. Là, on se dit que c’est foutu. La dernière tentative sera la bonne : Julien lui glisse deux billets de cent baths sous le calepin et demande que son PV soit déchiré. L’a pas de problème ! On repart, avec les casques pour tout le monde ce coup-ci.




Une fois nos billets de bus pour la frontière laotienne achetés, on part, avec mini-Glück vers le nord de la ville. Nous allons voir des gros chats thaïlandais…



Le tigre fait son Gérard...
Des gros chats qu'on vous dit !



Puis, nous visitons une ferme d’éléphants, où nous assistons à un spectacle, un peu cirque certes, mais impressionnant d’agilité par rapport à la taille de la bête.

Atttention mini-Glück !


Le bisou d’éléphant est un peu baveux…


La raison première du dressage d'éléphants était l'exploitation du bois dans les forêts.




La forêt s'étant réduite, on continue pour les touristes... faut bien gagner sa vie.








Mercredi 29 février

Tuk-tuk, ce matin, pour rejoindre le terminal de bus. À 8h30, nous prenons un bus pour aller tout au nord de la Thaïlande… tout là-haut… tout « Laos »… En effet, on part rallier Chiang Kong à la frontière avec le Laos, au bord du Mékong.
Mais, avant tout, nous avons 6h de bus, du moins normalement. Arrivée prévue à 14h30. Comme vous le savez, chaque transport est une aventure. Du coup, lors de notre premier arrêt à 10h, on nous annonce que le bus a un problème (ça on l’avait remarqué) et que nous devons attendre environ 2h, le temps qu’un nouveau bus arrive. Le terminal où nous sommes arrêtés est désuet. Nous devons prendre notre mal en patience.


Effectivement, vers 12h, nous reprenons la route avec un nouveau bus et le même conducteur. Un pilote digne de ceux d’Amérique latine ! Comme pour l’autre bus, difficile de dire à combien il roule car le compteur reste toujours à zéro.

Les paysages sont variés. Au fur et à mesure du voyage, nous passons des plaines de rizières à des reliefs avec des forêts sèches puis à des étendues de brousse.
Nous arrivons à Chiang Kong vers 16h30. Un tuk-tuk, on réserve nos billets de bateau pour le lendemain, on prépare nos formulaires de visas pour le Laos, puis on se trouve un hôtel.  On aurait envie de dire : voilà une journée classique dans notre voyage autour du monde.


Jeudi 1 mars

8h30, on rejoint l’agence où nous avons réservé notre croisière sur le Mékong. Deux jours de bateau pour finir à Louang Prabang au Laos. On prend ensuite un tuk-tuk pour aller au poste frontière thaïlandais sur la rive du fleuve. Il y a du monde, mais c’est bien rodé. Un sourire, un tampon et voilà notre première sortie de la Thaïlande.

On traverse le Mékong (doit-on préciser avec un bateau) pour débarquer sur le sol laotien.

Le Laos en deux mots :
Grand comme la Grande-Bretagne (43% de la France), pays d'Asie le moins peuplé avec 6,7 millions d’habitants, et les deux tiers de la population sont bouddhistes. Régime politique : République à idéologie marxiste. Capitale, Ventiane. On y parle le lao, des dialectes thaïs puis un peu de Français (ancienne colonie) et Anglais. 1€ pour environ 10000 kips.  Espérance de vie : 56 ans. L’un des pays les plus pauvres de la planète.

Alors, de ce côté, le poste de douane est comment dire, moins bien ordonnancé… C’est le bronx ! On donne papiers et passeport à un guichet, puis on récupère et paye le tout tamponné, quelques minutes après, au guichet voisin et tout ça dans la cohue la plus totale.

Nouvelles anecdotes pour les Glücks :
Lorsque la douanière présente le passeport de Thierry à la foule (en délire) et que ce dernier se présente, un doute s’installe chez elle.
- « C’est votre passeport ?! »
- « Oui, c’est à moi ! »
Elle réfléchit, elle a un doute. « C’est vous sur la photo ?!? »
- « Bé, oui !» («non, c’est ma sœur était la première réponse venue à l’esprit).
Elle réfléchit et regarde à plusieurs reprises le passeport dans ses mains et l’intéressé face à elle.
- « Regardez mes yeux ! » Stoïque, elle réfléchit, observe encore et au bout de quelques instants redonne le passeport à Thierry sans être totalement convaincue.

Comprends pas, pourtant c’est bien moi !
Pour Julien, pas de soucis de reconnaissance, mais juste 20 dollars américains trop abimés pour elle. Serait-elle rancunière vis à vis des Glücks, la bougresse ? Du coup, il passe son tour dans la mêlée touristique composée majoritairement de Français. Le club est en voyage.

10h, heure prévue du départ, on embarque.
On nous explique plein de choses qu’on ne comprend qu'à demi-mots. Par contre, on pige qu’on ne partira que vers 12h pour arriver vers 19h. Pas de soucis, on patiente, on sait bien que c’est l’occupation première dans un voyage. À l’heure annoncée, notre bateau rempli de gens comme nous, lâche les amarres. C’est beau tout simplement, surtout à la tombée du jour. Tous à vos appareils photo en mode coucher de soleil, hein Nanard ?





 6h de navigation plus tard, on arrive à Pak Beng où nous allons passer la nuit. 
On ressent tout de suite que le pays est plus pauvre, nous rappelant un peu la Bolivie. Anecdote d’arrivée : on nous laisse les clés de la chambre réservée la veille. Julien ouvre la porte, et là… bonjour ! La chambre est occupée. Pas de soucis, la gérante nous explique qu’on va aller dormir en face dans l’hôtel de sa cousine. Tant qu’on a un lit, on s’en fout du reste.
Au dîner, bière laotienne et saucisses grillées, un petit souvenir des barbecues de chez nous. 
Saucisses aux herbes, et d’ailleurs, l’herbe (pas la même) a l’air très répandue ici. On nous en propose à tous les coins de rue. On répond par la négative et on nous propose même de l’opium. Il faut savoir que le Laos est l’un des plus gros producteurs d’opium et ça se sent...


Vendredi 2 mars

9h, et c’est reparti ! Après les 140km d’hier, on attaque les 160 derniers kilomètres… Voilà l’un de nos plus beaux voyages au fil de l’eau. La brume est toujours présente, à la fois mystique, inquiétante, surnaturelle. Le ciel n’apparait jamais bleu. Il passe des nuances de gris à des camaïeux d’orange au lever et coucher du soleil. Ajouté à ça, le fleuve est « couleur boue », les rives tantôt sablonneuses, tantôt rocheuses, et en arrière-plan des reliefs à la végétation mystérieuse.
Cette descente du Mékong nous fait doucement découvrir, de l’intérieur, la nature et la vie laotienne. On observe les enfants se baigner, s’amuser, les gens se laver, pêcher et même chercher de l’or. On voit aussi des éléphants avec leurs cornacs qui ramènent des troncs d’arbres au bord de l’eau. Le paysage est parfois un peu triste avec de vastes collines aux sommets dénudés. L’exploitation du bois fait des dégâts et visiblement, replanter n’est pas le soucis. Puis, on observe des brûlis pour, on imagine, faire place à des cultures. C’est la saison sèche. Le niveau de l’eau est bas, alors par endroits, on passe des rapides qui font tanguer aimablement le bateau. Puis, de temps en temps, nous accostons pour embarquer des villageois ou débarquer des vivres.




 Mini-Glück fait même ses premières présentations aux enfants du Laos.


17h30, nous posons pied à terre à Luang Prabang, au confluent du Mékong et du Name-Kane, à 600m d’altitude. C'est une ville chargée d’histoire et la plus riche du Laos en monuments religieux. Elle est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Après quelques recherches, on s’installe dans un petit hôtel simple et confortable et on part dîner. Visiblement, ici, on dîne dès 17h30, 18h. La ville étant touristique, les restaurants sont ouverts assez tard. Ce n’est pas pour autant qu’on mangera dans un restaurant rempli d’Européens. On trouvera une petite gargote au coin d’une rue. On mange un plat de nouilles pour 1€50 avec un jus de fruit frais pour 0,50€ et en dessert… une crêpe au Nutella pour 1€ quand même. La vie n’y est vraiment pas chère. Pour donner un repère de plus à Chrichrof et Nanard, la bière de 600ml est à 1€ !!!


A noter sur vos agendas !!!! Prochaine vente de gâteaux pour Ptea Clara, mardi 6 mars à 16h40 (et non vendredi).