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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

mardi 6 septembre 2011

Parc de Sajama…gnifique

Viernes 2 Septiembre.
On quitte enfin La Paz direction Sajama (4300m). On prend un bus vers 9h pour Oruro qui nous laissera à Patacamaya,  puis nous prendrons un combi pour plus de 4 heures de route afin de rejoindre Sajama.
Route bitumée et rectiligne. Face à nous, le volcan Sajama, point culminant de la Bolivie avec ses 6542 m.
Arrivée à destination vers 16h30. Sajama est un petit village perdu à proximité de la frontière chilienne.

Après nous être acquittés du droit d’entrée du parc, nous monterons une petite heure pour aller planter notre tente au pied du volcan Sajama. Nous sommes dans le bosquet de Quenua, visiblement la forêt la plus haute du monde. Face à nous, magnifique coucher de soleil sur les volcans chiliens de Parinacota à gauche (6342m) et Pomerane à droite (6282m).
 Sabado 3 Septiembre.
Ciel dégagé au réveil, avec toujours une vue splendide sur nos deux volcans et surtout le magnifique cratère du volcan Parinacota.
Nous repartons pour Sajama (ville morte) pour faire le plein de provisions. Puis, direction les geysers à 8 km.


 Dis papa, c’est quoi une mule ?

Nous sommes effectivement chargés comme des mules. Heureusement que nous avalerons plus de kilomètres que de dénivelé : Une vingtaine de kilomètres pour environ 200m de dénivelé cumulés sur la journée.
Après deux heures de randonnée, nous apercevons les panaches de fumée des geysers. Nous déjeunerons devant les mares en ébullition.




On reprend la route pour la laguna Huaynacota à 4350 m où nous voulons camper. Nous quittons le sentier qui mène à Sajama pour couper à travers la plaine et regagner la route qui mène à la lagune. Le paysage est vraiment MA GNI FI QUE. Les lamas et les oiseaux nous tiennent compagnie dans ce lieu désertique et aussi marécageux.


Après un peu plus de 3h30 de marche, nous arrivons exténués et le dos en vrac au bord de l’eau.

La température chute avec la tombée de la nuit. Julien restera dehors en cuisine à se les geler pendant que Thierry reste au chaud dans la tente à préparer le blog.

Domingo 4 Septiembre.
Deuxième réveil dans le froid. Notre tente est encore gelée ainsi que l’eau au bord de la lagune. Le ciel bleu est encore de la partie, le soleil nous réchauffera rapidement.
On marchera trois heures pour retrouver Sajama. Nous croiserons la route de vigognes ou vicunas (espèce protégée).
Cette vallée est, pour les Glücks, une des plus belles jamais vues. Même si nous y avons randonné le dos courbé, tous nos sens restaient en éveil devant la merveilleuse dame nature.

Les volcans autour de nous et les geysers nous rappellent l’activité incessante de la terre. De plus, cet endroit est très peu fréquenté, nous croiserons seulement deux autres Glücks. Après trois mois de voyage, nous remarquons que nous devenons un peu plus exigeants, mais heureusement pas encore blasés.

Notre après-midi sera tranquille dans la ville déserte. Nous en profiterons pour planifier la suite de notre voyage et envisager un départ anticipé d’Amérique latine afin de profiter un peu plus de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Calédonie.

Lunès 5 Septiembre.
Départ très matinal pour avoir l’unique combi de la journée en direction de Patacamaya. Ensuite, nous prenons un bus pour Oruro ville de 300 000 habitants à 3 700m d’altitude. Nous y arriverons vers 11 heures. Nous avons lu dans les guides qu’Oruro n’était qu’une ville étape en Bolivie, mais nous, les Glücks, on aime bien se faire un avis par nous-mêmes... Une demi-heure après avoir touché terre dans cette bourgade, nous voilà remontés dans un bus en direction de Potosi. Ce n’était pas qu’une légende : Oruro est une cité-dortoir de mineurs aux rues tristounettes et aux hôtels curieusement hors de prix (autour du terminal de bus). Nous arriverons à Potosi vers 17h, bien fatigués après avoir fait le tour de la ville pour trouver un hôtel.
Programme à venir : Sucre, retour à Potosi pour la visite des mines puis direction Uyuni et le salar avant de passer au Chili. Voir la carte

jeudi 1 septembre 2011

Les Gluckix en Amazonix & La Paz en images

Aller, un peu de lecture mais encore une belle aventure et des photos à la fin pour vous récompenser.

Viernes 26 Agusto.
Nous quittons notre hôtel en compagnie de Naïma, direction l'aéroport militaire de La Paz. Eh, oui ! Les Glücks tapent dans le budget (pas trop quand même) pour prendre un aller-retour en Amazonie en avion. La décision a été vite prise, entre un trajet simple de 18 à 24h de bus sur une piste chaotique et 50 minutes de vol... Pour une fois, nous appliquerons l'adage : "qui veut voyager loin, ménage sa monture". On quitte La Paz à bord d'un avion à hélices.
On passe à côté de notre géant gravi la veille, le Huyana Potosi (6088m) avec la tête dans les nuages et en arrière  plan, l'Illimani (6402m) qui domine La Paz.
La Cordillère royale.
 Après une belle mer de nuages, on découvre le vert de l’Amazonie avec les méandres marron de ses cours d'eau.

9h30, énorme claque en posant le pied sur le tarmac herbeux de Rurrenabaque (229m) Cf. la carte. Il fait chaud et humide, pas loin des 30°C. Quel choc thermique ! Environ 40°C d'écart, en moins de 24h.
On quitte l'aéroport à moto, puis on rejoint en bateau, notre campement dans le parc Madidi  par le Rio Béni puis le Rio Tuichi.

On fait un arrêt pour goûter le jus de canne à sucre, pressé par les Glücks...




Déjeuner au premier camp.


Puis dans l'après-midi, nous reprenons la barque pour aller randonner avec notre guide Jésus.
 



En traquant le sanglier, on croisera une meute de 150 bêtes. Impressionnant et amusant.

Idem après le dîner, on fera une sortie nocturne. On croisera encore le chemin de notre meute. Jésus s’amusera à nous faire peur. À traquer le sanglier, on se croirait dans un épisode d’Astérix et Obélix en Amazonie, surtout que les Glücks, comme Obélix, ont toujours faim.

Sabado 27 Agusto.
Randonnée  autour du camp le matin. Nous jouerons à Tarzan avec les lianes.
Notre guide nous expliquera comment tuer des larves pondues sous la peau avec de la nicotine. Il nous payera d'ailleurs une cigarette d’Amazonie, qui évidemment fera tourner la tête et coupera les jambes de Thierry, mais aussi celles de Julien, si, si. Tu m'étonnes que la larve ne survive pas...! Il nous racontera aussi le pansement fait avec du tabac et de l'urine, à un Suisse qui s’était coupé le genou avec sa machette…





Puis l'après-midi, on part pour rejoindre notre 2ème camp avec en plus un cuisinier, Wilson.

Au dîner, l'ambiance est bon enfant. On sortira de table avec le mal au ventre d'avoir trop mangé et trop rigolé. Wilson ne comprendra pas tout de suite l'humour ironique de Glück quand on lui dira que sa cuisine est dégueulasse... Re-sortie nocturne avec notre clown Wilson qui ferme la marche.

Domingo 28 Agusto.
Énorme petit déjeuner en pleine Amazonie, encore dégueulasse. Pan-cake, salade de fruits au yaourt, œufs brouillés, pain, confiture, oranges déjà pelées. Rando autour du camp numéro 2.


Puis déjeuner, sieste et marche sur un parcours accidenté avec une végétation dense jusqu'au camp numéro 3. En chemin, nous ferons une pause à un mirador magique...




Arrivée dans la pénombre au camp. Wilson a encore préparé un festin avec en dessert des crêpes au chocolat, si, si.
Et nous dînerons à nouveau avec les rires. Au lit, sans balade de nuit afin de se lever à 5h30.

Lunès 29 Agusto.
En route dès l'aube pour aller voir la falaise aux perroquets. Arrivés au pied, Jésus nous peint le visage avec une préparation à base de feuilles.





De retour au camp pour le petit-déj, Naïma lui fera de même ainsi qu'à Wilson.

Ensuite, direction les rives du Rio Tuichi où nous fabriquerons notre radeau pour rejoindre le premier camp.






En chemin, nous ferons une pause-pêche. Au vu de la taille du fil, de l'hameçon et de l'appât on se dit que ce n’est pas du petit poisson.
En pêcheur-pas-de-bol, Thierry pensera pêcher une branche vu la résistance dans le fil mais d’après Jésus c’était bien une prise. Pas de doute aussi pour Naïma qui se fera presque arracher la main. Mais la bête ne s'en sortira pas comme ça car au bout de la troisième ligne, se tient le bon et non pas le mauvais pêcheur. Mégot à la bouche, l'œil vif, les doigts aux aguets sur le fil, campant solidement sur ses deux jambes (je sais, il manque la binouze, mais on est au milieu de l’Amazonie quand même), le pêcheur Julien veille en se disant "Bon Dieu, moi, y a pas à me baiser".
En effet, la bête titillera une seule demi-seconde l'appât de Julien.  Il ferrera d'un coup sec en accomplissant un demi-tour sur lui-même. Au vu de la raideur du fil, Jésus comprend aussitôt que la bête est prise et se précipite pour venir en aide à Julien. En apercevant sa silhouette au bord de l'eau, on comprendra vite qu'il faut bien deux hommes pour extraire le poisson de l'eau. Résultat : un piranha géant s'il vous plaît. Chapeau Julien !
Wilson dépècera le poisson au bord de l'eau et partira devant en barque à moteur afin de préparer le piranha pour le déjeuner. Dire que les gaulois avaient peur de ne pas avoir assez à manger pour leur dernier repas...!

Pour le dernier après-midi, Jésus nous montrera comment ils font de l'artisanat avec des graines de différents arbres et plantes.
Il y aura même deux vers coco dans une des graines que nous aurons droit de manger en dessert...
Rien ne se perd et quel homme multifacette ce Jésus ! Ensuite, retour en barque à Rurrenabaque.



Martes 30 Agusto.
Repos à "Rurre"
En fin de journée, on passera à l'agence pour que Naïma récupère un sweat oublié dans un camp. On est vert : comment a-t-il pu revenir aussi facilement du milieu de la jungle ? On retrouvera notre guide, Jésus, à qui on offrira un verre. Il nous racontera quelques histoires de plus (traduites en partie par Naïma). Deux heures en sa compagnie : encore un bon moment. On l'apprécie vraiment, un mec super.

Miércoles 31 Agusto.
Réveil sous l'orage pour reprendre notre avion en direction de La Paz.
Rien de surprenant vu la lourdeur du temps et les  30°C dans la chambre. Nous décollerons avec près de trois heures de retard.
L’âme en berne, nous quittons oiseaux de paradis, singes hurleurs, araignées, capucinos. On n'aura pas vu de tapir, de puma ou encore de jaguar, présents aussi dans la forêt. Comme nous a dit Jésus : "il y a une part de chance en forêt pour voir les animaux." Peu importe, ces quelques jours en Amazonie resteront mémorables. Les oreilles et les yeux sur le qui-vive, on aura aperçu une multitude d'insectes, de papillons, d'araignées, de chenilles, d'oiseaux, de singes, de  grenouilles, de serpents, de termites et même pêché un piranha géant.  On aura appris les vertus de certaines plantes et arbres à la base de notre médication. On aura marché dans le poumon de la terre.

En plus, Jésus et Wilson sont deux types charmants, attachants, extra, qu’on a décidé de Glück approuver.


Et encore une fois, merci Naïma pour l'organisation, la réservation, les traductions et aussi les photos avec ton super zoom. Tu nous laisses encore un cadeau, une de tes peintures, merci encore. On a remarqué que tu as vite pris le pli de l’humour et de la chambre Glück à notre plus grande surprise et plaisir. Tu as raison, ne te laisse pas faire ! On espère te revoir avant de quitter l’Amérique du Sud « la pipelette ».
L’Amazonie en images





















Ce jeudi 01 septembre, nous avons fait le tour de La Paz et aussi le musée de la Coca. Pour une fois qu’il y avait des explications en français, on n’allait pas se gêner !
Ci-dessous, La Paz en images. Les riches, au chaud en bas et les pauvres en haut à 4000m.









Demain, on quitte La Paz pour prendre la direction (normalement) de Sajama, à l’ouest du pays près de la frontière chilienne.