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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

dimanche 9 octobre 2011

Ile du sud - Episode N°1

Thursday 6 October. Kaikoura

On se réveille une nouvelle fois dans notre maison roulante. On y dort bien dans les japonaises. Une nuit entrecoupée, car on s’est fait déloger de notre premier parking par les autorités de Picton. Apparemment, là, c’était interdit et il y avait un endroit aménagé spécialement un peu plus loin, on le saura pour la prochaine fois. Le temps est encore bouché. Réunion de chantier pendant le petit déjeuner pour envisager la suite. La décision est vite prise de descendre jusqu’à la ville de Kaikoura (3 850 hab). Notre trek prévu au nord dans le parc national d’Abel Tasman est reporté.
Après 2h30 de route au travers des vignobles de la région de Marlborough, nous arrivons à destination.
Un phoque pas content.

Cette fois-ci, on choisit de loger dans un hôtel dit « backpackers » (auberge avec dortoir) pour un grand nettoyage des hommes et des vêtements.
Dans l’après-midi, des éclaircies  font leur apparition !! Les Glücks en profitent pour se faire une balade le long de la côte avec ses falaises. Plus de 3h de marche dans la nature,  enfin on revit !





Les montagnes que l’on devrait voir…
Le mouton néo-zélandais.

Il ne pleut plus, c’est l’essentiel, on n'en demande pas plus. Ici, c’est le début du printemps, avril pour nous en France. On n’était pas parti dans l’idée d’être sous le soleil, mais 6 jours d’affilée sous la pluie ça modifie pas mal un programme de randonneur. Même s’il ne nous permet pas de profiter des sommets, il nous apporte une lumière particulière, différente et tout aussi belle pour les paysages.

De retour en ville, on constate un défilé de drapeaux français, de bérets et d’écharpes bleu, blanc, rouge. Que se passe-t-il ? Après prise de renseignements, il s’avère que plus de 800 Français en tour opérateur « Fan club » ont débarqué dans la ville avant de prendre un avion le lendemain de Christchurch pour Auckland et d'assister au quart de finale de rugby.


Friday 7 October. Christchurch – Akaroa et de la neige ???

Kaikoura au réveil.
Nous continuons notre descente au sud direction la ville sinistrée de Christchurch et la péninsule de Banks. Arrivés à Christchurch (345 000 hab.), nous faisons un petit tour rapide en ville pour constater les dégâts des derniers tremblements de terre. Comme on nous l’avait dit, le centre est totalement fermé pour reconstruction. On aperçoit pas moins de 5 grues en chantier, plus des pelleteuses et autres engins de chantier. Les clochers sont par terre, drôle de sensation…On s’arrêtera se dégourdir les jambes dans un parc.





On repart pour le port de Lyllelton puis la péninsule de Banks pour finir à Akaroa. Ville colonisée pas les… Français. En chemin, nous profitons encore d’une palette de verts intenses. Le vert des prairies où broute une quantité de moutons, le vert foncé des arbres persistants qui contraste avec le vert clair des arbres qui bourgeonnent. Puis nous arrivons en longeant lac et bord de mer. Pour l’un comme pour l’autre, l’eau y est étonnamment turquoise. Le temps est couvert avec des éclaircies, on ne demande rien de plus.



Le jour anniversaire de nos 4 mois de voyage, nouveau symbole, nous atteignons la latitude extrême de notre périple. Les environs de « Birdlings Flat », près de Akaroa, seront notre point de passage le plus au sud du globe, à une latitude sud de 43,8°. Au large du cap de Bonne Espérance où les océans Indien et Atlantique se rencontrent, ça donne les « quarantièmes rugissants » .  Photo souvenir :

A Akaroa, on se renseigne de l’état de la route (Arthur’s Pass) et surtout de la météo prévue le lendemain sur les reliefs des Southern Alpes, afin de traverser l’île dans sa largeur via "l'Arthur Pass". Résultat : de la neige est annoncée pour la nuit et le lendemain ! Quelques mots « momolèsques » fusent… Bon, quiquonfait ??? Une fois le plein de la voiture et de m&m’s fait, on attaque la route. Julien au volant, au bon souvenir de son 38 tonnes. (oui, mais reste à gauche). Et quelle route ! Les paysages sont une nouvelle fois à couper le souffle, comme Ol’é beau, magnifique : des vallées de pins très montagnardes, d'autres lunaires, des plaines avec un immense lit de torrent.
Nous passerons un col sous une pluie un peu collante, bien contents de ne pas avoir à utiliser les chaînes que nous avons dans le coffre. Malheureusement, on découvre que le temps n’est pas mieux de ce côté de la vallée.






Saturday 8 October. Greymouth – Westport. Où va-t-on voir le match ?

Ce matin, le ciel a l’air de se dégager !! Bonne nouvelle. Nous sommes à Greymouth. Le petit déj. avalé, on fonce au point d’information pour connaître les randos possibles. Madame « miss sourire » répond à nos questions avec une amabilité surprenante. Dis-le si on te fait !… On ne s’attarde pas et on part se dégourdir les jambes dans un parc qui domine la ville. On marchera 1 h dans une végétation dense avec une belle vue sur la cité et son port.

Une fois la balade terminée, direction la bibliothèque. Non, non, rassurez-vous, Julien n’a pas envie de se mettre à la lecture, mais c’est le seul endroit où l’on a internet en WiFi gratuitement, sinon c’est Mac Do. Pendant que nous étions sur le Net, de grosses averses résonnaient sur la toiture. Dixit Julien : "Fais ch.., plein le cul de la flotte !!!" Les Glücks ne patienteront pas : la randonnée de la journée sur Greymouth est supprimée et nous prenons la route vers le nord.

Les averses étaient en fait, de courte durée. Comme toujours, les paysages sont magnifiques, même si nous ne les parcourons malheureusement pas à pied . Nous nous arrêtons à Punakaiki pour voir les « Pancakes Rocks ». L’érosion a donné une forme particulière aux roches calcaires, la forme de piles de crêpes.






Nous stopperons notre route à Westport, triste ville portuaire à notre goût, pour assister dans un pub au quart de finale. Pas de véritable engouement dans les pubs, visiblement, les Néo-Zélandais regardent les matchs chez eux. Du coup, on se retrouve avec quelques bourachos du coin et 5 autres Français. Belle performance des bleus qui nous ravit, on tourne à la pinte et on est en demi ! On rejoint notre voiture sous des trombes d’eau.

Sunday 9 October.  Motuka

Ciel dégagé au réveil. Pour info, il fait environ 6 à 10°C le matin et environ 15°C l’après-midi, peut être 20° quand le soleil brille. Nous prenons la route pour rejoindre Motuka au nord, afin d’organiser notre trek du début de semaine dans le parc d’Abel Tasman et de regarder les autres quarts de finale. Les paysages sont toujours aussi beaux. C’est dingue, la veille on voyait des forêts type tropicales, des plages bretonnes et là, on traverse des vallées aux forêts de pins, très montagnardes.



Ah ! Tu peux faire le tour en camping, car sans descendre de voiture t’en as plein les yeux. Les Glücks s’interrogent sur la méthode de coupe du bois dans la forêt qui est à l’image de leur rugby : dévastateur ! Les arbres sont abattus, les souches arrachées et les troncs moins valeureux laissés à terre ce qui rend le paysage désolant dans ces zones. Bizarre.
Arrivée à l’office d’information de Motuka pour réserver nos campements dans le parc. On nous annonce un temps mitigé avec de la pluie. Tant pis, on y va.
On reste en ville pour regarder le rugby.

Une petite pensée pour Mamie Simone qui s'est éteinte vendredi. C'est la grand-mère maternelle de Thierry. En postant ce message, nous avons appris la mauvaise nouvelle. Même si on s'en doutait, on n'est jamais tout à fait prêt au départ des proches. À tous les jours, mamie.

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